Chenôve : un adolescent de 15 ans menace la principale de son collège avec un couteau

C'est un moment de choc pour l'équipe éducative et les élèves du collège Edouard-Herriot à Chenôve (Côte-d'Or), au sud de Dijon, ce vendredi 15 mars. Selon le procureur de la République, un adolescent âgé de 15 ans est rentré dans l'établissement avec un couteau et a menacé plusieurs personnes. Il s'agit d'un adolescent arrivé à la Toussaint 2023, après avoir été exclu d'un précédent établissement.

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Ce vendredi, il a demandé à être reçu par la principale du collège, après avoir été exclu de sa classe lors d'un cours quelques jours plus tôt. Et une fois dans son bureau, il a sorti un couteau type couteau de cuisine. La principale a réussi à s'enfuir et à donner l'alerte intrusion de l'établissement.

"Ce jour vers 15h, un collégien âgé de 15 ans s'est présenté dans un cours de langues, d'où il avait été exclu quelques jours plus tôt. Orienté vers la principale, il lui présentait un courrier faisant mention d'une prise d'otage et référence aux attentats de novembre 2015 survenus en France, avant de pointer un couteau dans sa direction et de la menacer de mort verbalement", écrit le parquet dans un communiqué ce vendredi soir. "La CPE, âgée de 45 ans, parvenait à prendre la fuite en déclenchant l'alarme anti-intrusion".

L'adolescent a ensuite menacé un de ses professeurs, puis un agent d'entretien. Sa classe a été confinée, les autres élèves du collège évacués. Les forces de l'ordre sont intervenues très rapidement. À leur arrivée, les policiers ont eux aussi été menacés par le garçon avec son couteau. Il a été interpellé peu après 15 heures. Personne n'a été blessé. L'agresseur est lui actuellement en garde à vue pour violences avec arme dans un établissement scolaire ayant entraîné une incapacité de moins de huit jours, menaces de mort et introduction d'arme dans un établissement scolaire.

Pas de qualification terroriste

Une enquête est ouverte pour menaces de mort, introduction d'une arme et violences dans un établissement scolaire. Elle est confiée à la police Dijonnaise et elle est désormais suivie par le procureur de Dijon. Dans ce genre d'agression, le parquet anti-terroriste a été alerté, c'est le protocole. "On a découvert un courrier faisant référence aux attentats de 2015" souligne le procureur de la République Olivier Caracotch. "Il y a des signaux, mais la compétence du parquet anti-terroriste n'est pas retenue pour l'instant."

Une cellule médico-psychologique sera en place ce samedi 16 mars à 9 heures pour accueillir tous les élèves de la classe de troisième qui a été confinée. Une cellule de crise sera aussi ouverte lundi pour tous les élèves. Sur place, le préfet de Côte-d'Or Franck Robine estime que le respect des procédures d'alerte "ont permis d'éviter le pire". "L'établissement bénéficie d'une vidéoprotection" ajoute le maire de Chenôve Thierry Falconnet "mais on ne peut pas prévoir ce genre de choses".

"Le collège le plus sécurisé de Côte-d'Or"

Le préfet de Côte-d'Or, le Recteur de l'Académie de Dijon, ainsi que le président du Conseil départemental se sont rendus immédiatement sur place. Le maire de Chenôve également, Thierry Falconnet, qui confie "le choc" devant l'établissement. "Ce collège Edouard Herriot est le plus sécurisé du département et je salue le sang-froid de la principale qui a activé la procédure d'alerte prévue dans ce genre de situation, alors qu'elle était elle-même menacée". Le maire ajoute que cet élève était identifié comme "très perturbateur".

"Je condamne avec la plus grande fermeté les menaces dont a été victime la principale du collège Edouard-Herriot de Chenôve" a réagi dans un communiqué la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, saluant le "courage" et le "sang-froid" de la principale. Elle adresse "un message de soutien" à l'ensemble de la communauté éducative. "Si l'affaire est entre les mains de la justice, j'ai demandé que toute la lumière soit faite sur cet acte révoltant".

"Pour toutes les menaces qui seront proférées à l'encontre des personnels, je demande que les sanctions les plus fermes soient prises afin que l'école demeure un sanctuaire inviolable", conclut la ministre.