Amiens : Patrick Trémeau, le "violeur des parkings" condamné en appel à un an de prison pour harcèlement

Peine confirmée en appel, à l'encontre de Patrick Trémeau. Le "violeur des parkings", qui a sévi dans les années 90 en région parisienne, est condamné en appel à un an de prison ferme, ce mercredi à Amiens. L'homme est une nouvelle fois condamné pour harcèlement moral, avec maintien en détention. L'audience s'était déroulée il y a une semaine, le 17 avril.

L'homme, condamné à plusieurs reprises pour des viols dans des parkings parisiens, avait été jugé une première à la mi-janvier pour avoir harcelé une jeune serveuse, à Amiens, où il vivait sous une nouvelle identité, au sein du foyer l'Ilot. Ce mercredi, son avocat Maître Marc Blondet fait part de sa déception : "En première instance dans le cadre d'une comparution immédiate et dans l'urgence, on pouvait se dire qu'on avait oublié des choses, qu'on avait pas dit tout ce qu'on avait à dire. Ce n'est pas le cas devant la cour d'appel, je m'attendais à une décision a minima plus légère, parce qu'il me semble encore une fois quand en réalité, il paie pour l'ensemble de son œuvre, il continue de payer pour son passé."

Condamné lourdement "à cause de son passé"

Patrick Trémeau avait fait la une des journaux dans les années 90 et 2000. Il a purgé 30 ans de prison et fait 18 victimes, dans les années 90 et 2000. Sorti de prison en 2021, son parcours est ensuite chaotique. Il tente de s'installer à Coulommiers, mais les riverains manifestent pour s'y opposer. Il est ensuite violemment agressé dans son domicile de Seine-Saint-Denis, puis trouve refuge à l'Ilot, à Amiens.

C'est ici qu'il rencontre la jeune femme de 26 ans, victime dans ce dossier. Serveuse dans une enseigne de restauration, elle échange régulièrement avec celui que la presse a nommé "le violeur des parkings", qui lui offre des cadeaux et lui envoie des SMS auxquels elle répond. Un jour, Patrick Trémeau se rend devant son domicile : la jeune femme coupe alors tout contact. Il continue à lui envoyer des messages, jusqu'au chantage au suicide. Dans le téléphone du prévenu, les policiers découvrent 19 photos de la victime, toujours de dos, qui semblent avoir été prises à son insu. En première instance, le 15 janvier 2024, il avait déjà été condamné à un an de prison ferme, mais avait fait appel de cette décision.

"Cela laisse un sentiment et un goût assez curieux et assez amer. On se demande comment il peut faire pour terminer sa vie autrement qu'avec cette étiquette et avec cette marque au fer rouge d'ancien criminel multirécidiviste. On l'a condamné à une telle peine, lourdement, bien entendu à cause de son passé et à cause de ses antécédents judicaires" , poursuit Maître Marc Blondet.