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Affaire de la voyante à Agde : "C'est tout le conseil municipal qui doit démissionner"

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La ville d'Agde s'est finalement porté partie civile dans l'affaire de la voyante qui a conduit le maire en prison. Le premier adjoint a écrit à Gilles d'Ettore pour lui demander de clarifier la situation. Le leader de l'opposition continue de réclamer la démission complète du Conseil municipal.

Thierry Nadal, leader de l'opposition municipale à Agde Thierry Nadal, leader de l'opposition municipale à Agde
Thierry Nadal, leader de l'opposition municipale à Agde - TN

Thierry Nadal n'en démord pas : c'est tout le conseil municipal qui doit démissionner. Ce vendredi matin, on apprenait par Midi Libre (information qui n'a toujours pas été communiquée officiellement par la ville) que le premier adjoint Sébastien Frey venait d'envoyer un courrier au maire d'Agde actuellement en prison pour prise illégale d'intérêt, détournement de fonds public et corruption. Un courrier dans lequel il demande à Gilles d'Ettore, incarcéré depuis un mois à la prison de Béziers, de "clarifier la situation", sous-entendu : de démissionner de ses fonctions.

Un courrier trop timide pour le leader de l'opposition. "C'est la démission de toute l'équipe municipale de la majorité qu'il faut et dans la foulée, il faut organiser des élections anticipées, c'est la seule manière de tourner la page du système d'Ettore. C'est la seule manière, bien sûr, de ramener la confiance."

Thierry Nadal ajoute : "Ça fait un mois que le maire est en prison, que tous les jours, il y a des révélations de plus en plus graves, mais rien ne se passe. Agde a la tête, sous l'eau. Leur réaction n'est tout simplement pas à la hauteur. Ils sont dans leur tour d'ivoire. Ils n'ont pas pris du tout la mesure de la colère des gens. Les élections anticipées sont la seule manière de pouvoir répondre au tsunami qui déferle actuellement sur Agde".

"Le premier adjoint lâche d'Ettore, mais il n'a pas le courage de lui demander clairement de démissionner"

Le courrier envoyé au maire ne va donc pas assez loin pour Thierry Nadal. "Ils demandent timidement à Gilles d'Ettore par lettre quelles sont ses intentions ? Est-ce qu'il veut rester ? Est-ce qu'il ne veut pas rester ? Et puis quoi ? On attend ? On attend la réponse qu'il fera ou la réponse qu'il ne fera pas !"

"Alors on pourrait rire un petit peu de tout ça si on ne parlait pas d'une ville de 30.000 habitants avec plus de 1.000 agents territoriaux, une ville quand même, en 2024, dont le budget va avoisiner les 120 millions d'euros en fonctionnement et en investissement. On parle de choses sérieuses quand même. On a l'impression que le premier adjoint lâche Gilles d'Ettore, mais qu'il n'a pas le courage encore de demander sa démission clairement. Et il envoie une lettre."

La ville d'Agde a finalement décidé de se porter partie civile dans cette affaire. C'est une bonne chose pour Thierry Nadal. "On voit bien que certains adjoints évoluent à petits pas".

Dans le journal Midi Libre, le premier adjoint précise cependant : "Nous ne serons pas les juges de Gilles d'Ettore, mais nous avons besoin de savoir. Nous avons demandé à notre avocat de constituer la Ville partie civile. Nous connaîtrons ainsi les éléments du dossier, car nous ne savons pas, avec exactitude, ce qui est reproché au maire."

Gilles d'Ettore est poursuivi pour avoir fait de nombreux cadeaux à une voyante Sophia Martinez, qu'il consultait depuis plusieurs années, il a expliqué aux enquêteurs qu'il entendait des voix de l'au-delà lui intimant de prendre soin de cette voyante, laquelle a reconnu qu'elle maquillait sa voix et jouait de son talent de ventriloque pour arriver à ses fins.

On parle du financement de la véranda de sa maison, de son mariage ou encore de l'embauche de nombreux proches dont le mari de la voyante devenu directeur du centre technique de la ville d'Agde. La voyante est en détention, son mari est sous contrôle judiciaire. Dans cette affaire, quatre entrepreneurs sont aussi mis en examen, deux cadres d'Eiffage, le directeur d'un supermarché et son fils.

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