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Accusé de l'assassinat de sa femme, du viol et du meurtre de sa fille, en 1993, Marinescu reste en prison

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Marian Marinescu, 75 ans, reste en prison. Décision ce 29 décembre, de la chambre de l'instruction de la cour d'Appel de Grenoble. Il est incarcéré depuis juin 2021 pour l'assassinat de son épouse, le viol et le meurtre de sa fille de 13 ans. C'était en janvier 1993 à Sassenage. Il nie les faits.

L'affaire Marinescu, un cold case datant de 1993, avait connu un rebodissement en 2021 avec l'incarcération du père de famille L'affaire Marinescu, un cold case datant de 1993, avait connu un rebodissement en 2021 avec l'incarcération du père de famille
L'affaire Marinescu, un cold case datant de 1993, avait connu un rebodissement en 2021 avec l'incarcération du père de famille © Radio France - Véronique Pueyo

Incarcéré depuis juin 2021 pour l'assassinat de sa femme, Michèle, le viol et le meurtre de sa fille, Christine, âgée de 13 ans, en janvier 1993 dans sa maison de Sassenage, l'ancien patron de l'entreprise informatique Digigram avait demandé, pour la troisième fois, sa remise en liberté à la Chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Grenoble qui l'a donc refusée. Il reste en prison.

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Ce cold case avait été repris, du début, par les gendarmes en 2018. De nouvelles analyses ADN avaient permis la mise en cause de Marian Marinescu. Son sperme a été retrouvé sur le pantalon et la culotte de sa fille de 13 ans, Christine.

Un alibi fragilisé et des analyses ADN qui accusent

Durant toutes ces années, il n'avait pas été inquiété car il avait un alibi. Il avait passé le réveillon de Noël, en décembre 1992, en Roumanie, son pays natal, en compagnie de son fils, Julien, alors âgé de 7 ans. Mais pour les enquêteurs, il a très bien pu faire un aller-retour pour commettre son double crime et retourner ensuite en Roumanie. Ils avaient également mis en évidence quelques incohérences dans son emploi du temps durant cette période. En juin 2021, donc, le père de famille est mis en examen et écroué à la prison de Corbas, dans le Rhône. Depuis, il nie les faits. Il l'a redit, vendredi, en visioconférence, lors de l'audience devant la Chambre.

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Maitre Gerbi a entrepris, avec son équipe, la relecture de tout le dossier Marinescu, un travail titanesque
Maitre Gerbi a entrepris, avec son équipe, la relecture de tout le dossier Marinescu, un travail titanesque © Radio France - Véronique Pueyo

Pour Maitre Hervé Gerbi, qui défend la sœur de Michèle, Danièle Castro, partie civile dans ce dossier, ce maintien en détention est logique : "C'est cohérent à l'égard de la lecture que nous faisons aujourd'hui du dossier d'instruction et des charges qui pèsent sur Marian Marinescu. C'est cohérent aussi au vu de la gravité exceptionnelle des faits." Maitre Gerbi envisage de demander encore des investigations supplémentaires : "Le but de la famille Castro, que je représente, est d'arriver en cour d'Assises avec un maximum d'éléments pour connaitre enfin la vérité".

Le spectre de l'erreur judiciaire, pour la défense

Pour Maitre François Saint-Pierre, l'un des trois avocats de Marian Marinescu, il y a un risque d'erreur judiciaire dans cette affaire : "Notre client est désespéré. Nous sommes déterminés à défendre notre client de toutes nos forces et pour cela nous souhaitons un procès aux Assises le plus vite possible"

Au vu des charges qui pèsent contre lui, selon le code de procédure pénale, Marian Marinescu peut rester en détention provisoire au total 3 ans et 8 mois. Mais jeudi, lors de l'audience, l'avocat général avait jugé "envisageable" que ce procès ait lieu avant fin 2024.

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