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Abus sexuels dans l'Église : l'abbé Jean-Claude Mercier interpellé et placé en garde à vue à Tarbes

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L'abbé Jean-Claude Mercier a été interpellé et placé en garde à vue en ce début de semaine à Tarbes. La procureure de Tarbes confirme qu'il a été arrêté dans le cadre d'une enquête suite aux plaintes de plusieurs hommes dénonçant des viols et agressions sexuelles.

Gendarmerie de Tarbes (photo d'illustration) Gendarmerie de Tarbes (photo d'illustration)
Gendarmerie de Tarbes (photo d'illustration) © Radio France - Marion Aquilina

Selon nos informations, l'abbé Mercier est en garde à vue à Tarbes depuis le lundi 10 juillet. La procureure de la République de Tarbes, Bérengère Prud'homme, confirme que cet homme a été interpellé. Il est soupçonné de viols et agressions sexuelles sur des mineurs. Jean-Claude Mercier est connu pour s'être installé dans une abbaye au nord de Tarbes, à Tarasteix. En novembre 2021, on avait appris qu'une enquête était ouverte pour abus sexuels pour des faits prescrits, une personne vivant dans le Gers disait avoir été victime de lui dans les années 70.

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Plusieurs jeunes victimes de l'abbé Mercier ?

La procureure de Tarbes, Bérengère Prud'homme annonce qu'il y a sept plaintes en tout contre l'abbé Jean-Claude Mercier. Il s'agit d'hommes qui disent avoir été violés et agressés sexuellement par lui. À l'époque, ils étaient jeunes, ils étaient mineurs. Le parquet ajoute que pour la plupart des faits, il s'agit de "faits très anciens et donc prescrits". Mais pour deux victimes, il n'y a pas de prescription, les faits dénoncés les plus récents remontent à 2006.

Deux autres potentielles victimes ont été identifiées selon Bérengère Prud'homme mais n'ont pas encore pu être entendues. C'est suite à ces plaintes déposées qu'une enquête a été menée jusqu'à l'interpellation de l'abbé. En décembre 2022, l'évêque de Tarbes et Lourdes, Jean-Marc Micas, avait officialisé l'éviction de l'abbé Jean-Claude Mercier. Le pape François l'avait alors renvoyé de l'état clérical. Mgr Micas que nous avons joint n'a pas souhaité faire de commentaires.

Les victimes peuvent témoigner

Olivier Savignac est co-fondateur de l’association Parler et revivre, il a été victime d'abus sexuels de la part d’un prêtre durant un camp de jeunes à Arthez-d'Asson en 1993. Olivier Savignac redoute qu'il y ait plus de victimes que de plaintes enregistrées : "Des éléments tangibles sont remontés jusqu'à la procureure de Tarbes, c'est important mais il faut savoir que cet abbé Merci avait été renvoyé de l'état clérical, il n'y a pas de fumée sans feu."

"Il y a dû avoir d'autres faits bien avant parce que cet abbé était à l'abbaye de Tarasteix poursuit Olivier Savignac. Il y a eu du passage, potentiellement des personnes victimes originaires d'autres régions. [...] On peut faire un appel à témoins, un appel à victimes parce que chaque parole compte. C'est ce qui va permettre à la justice d'évaluer l'importance des dégâts. Si ce monsieur a œuvré dans son abbaye depuis la fin des années 70 et que des faits remontent à 2006, il a pu être actif pendant des décennies." Olivier Savignac conseille aux victimes de se manifester auprès de la procureure de Tarbes, Bérengère Prud'homme.

L'abbé interdit de célébrer des sacrements depuis 2021

Depuis février 2021, l'abbé Jean-Claude Mercier était interdit de célébrer les sacrements dans l'ancienne abbaye de Tarasteix. Le diocèse et l'évêque disaient à l'époque dans un communiqué : "Je mets en garde tous les fidèles et les pèlerins de passage en leur conseillant de ne pas se rendre dans cette ancienne abbaye et de ne pas la financer. J’ajoute que l’Abbé Mercier, n’ayant aucune mission de l’Église catholique depuis 44 ans, ne peut pas agir ni recevoir quiconque en son nom."

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