Un "polluant éternel" détecté dans l'eau potable de Chizé testée par Europe Ecologie Les Verts

Les résultats des tests aux "polluants éternels" réalisés par un laboratoire sur l'eau de Chizé, dans les Deux-Sèvres, ont été dévoilés. Europe Ecologie Les Verts a choisi 50 sites en France pour mener des tests sur l'eau potable et voir si elle contenait des polluants éternels, ces substances quasi-indestructibles que l'on retrouve un peu partout comme dans les poêles en téflon, les emballages, les textiles... Pour le Poitou-Charentes, les deux sites choisis étaient La Rochelle et donc Chizé.

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Substance interdite depuis 2009

Pour Jean Collon, membre d'EELV 79 et du groupe eau au niveau national chez les écologistes, les résultats de Chizé sont "on va dire positifs. Nous avions dit que s'il n'y avait pas de résultats trop dégradés c'était tant mieux donc c'est tant mieux". 20 substances ont été analysées et une seule a été repérée dans l'eau de la commune deux-sévrienne, à des taux qui sont dans les normes françaises "mais pas dans les normes du Canada", fait remarquer Jean Collon. Cette substance appelée PFOS est un "retardateur de flamme. Elle interdite depuis 2009 mais on la trouve quand même donc c'est un problème".

Car ces polluants ne se dégradent pas, et ne se traitent pas. "Ils se concentrent dans le corps humain, l'eau, les sols et vont faire comme d'autres substances interdites, les dioxines, les amiantes ils vont être de plus en plus importants dans nos corps. Et quand une mère allaite son enfant, elle se débarrasse de ces polluants éternels et ça passe chez son bébé", explique l'écologiste qui appelle à lutter contre ces polluants en trouvant des alternatives.

Une proposition de loi adoptée à l'Assemblée

Ce jeudi 4 avril, les députés ont approuvé en première lecture une proposition de loi écologiste visant à restreindre la fabrication et la vente de produits des "polluants éternels", excluant les ustensiles de cuisine du périmètre du texte. "On se heurte à un lobby qui préfère pour des raisons de rentabilité immédiate repousser le bouchon au détriment de la qualité de vie ou de la santé des populations", regrette François Gibert, porte-parole d'Europe Ecologie Les Verts dans les Deux-Sèvres.

A ce jour, 31 résultats de tests ont été communiqués. Au moins un polluant a été détecté dans 26 communes. Une dépasse les taux de potabilité, il s'agit de Metz.