Limoges : des traces de PFAS retrouvées dans l'eau du robinet

Une proposition de loi visant à interdire les PFAS ou du moins restreindre leur usage dans l'industrie a été votée en première lecture à l'Assemblée Nationale au début du mois d'avril. Pour soutenir ce texte, présenté par Nicolas Thierry, député écologiste de Gironde, Europe Ecologie les Verts a lancé une enquête nationale de prélèvements il y a quelques semaines dans une vingtaine de communes de France.

"Un, c'est déjà un de trop"

En Haute-Vienne, le prélèvement a été effectué à la sortie d'un robinet d'eau potable dans un appartement situé en plein centre-ville de Limoges. Il a été retrouvé des traces de PFBS, un PFAS issu selon de la production industrielle de tapis ou de papier. Delphine Rochet, la responsable d'EELV dans le département n'est pas surprise : "Malheureusement, ça confirme les intuitions qu'on avait et le sens de l'histoire dans lequel on est en ce moment. Le terre entière est contaminée par des toxiques, on en retrouve dans l'eau minérale. Il y a eu plusieurs scandales sanitaires ces derniers temps. C'est intéressant de savoir quel type de PFAS on a à Limoges, ce n'est pas les mêmes partout. Malheureusement, un, c'est déjà un de trop."

Les PFAS, autrement appelés polluants éternels, se trouvent partout dans notre quotidien : emballage alimentaire, cosmétiques, gaines d'isolation, vêtements ou encore ustensiles de cuisine avec les emblématiques poêles en téflon. Présents aussi dans certains pesticides, les PFAS peuvent contaminer l'air, la terre et l'eau.

"Après c'est aux autorités de prendre les mesures de santé publique"

Le problème pour certains, c'est que pour l'instant, ils ne sont concernés par aucune obligation, aucun contrôle par exemple. "Il y avait un premier travail de sensibilisation et d'émergence de la question dans le débat public, c'est ça le travail politique qu'on a fait, poursuit Delphine Rochet. Et après, c'est aux autorités de s'en saisir et de prendre les mesures de santé publique".

De son côté, Limoges Métropole, qui a la gestion de l'eau, dit n'avoir détecté aucune pollution concernant les PFAS à ce jour.

En Corrèze, le prélèvement d'Europe Ecologie les Verts, effectué à Naves, ne révèle aucune présence de PFAS. Mais il y a six sites de pollution présumée et un site de pollution avérée dans le département selon la responsable EELV dans le département, Chloé Herzhaft, et deux points soupçonnés.