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Le syndicat mixte Pic et Étang met le paquet pour traiter les restes alimentaires

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Le syndicat mixte Pic et Étang, qui gère le traitement des déchets ménagers de six communalités, se réunit en comité syndical ce vendredi soir à 18 heures. Parmi les dossiers traités, l'amélioration du tri des biodéchets et des emballages.

Les poubelles débordent dans "près d'un quart des rues du Pontet" selon le maire (Photo d'illustration) Les poubelles débordent dans "près d'un quart des rues du Pontet" selon le maire (Photo d'illustration)
Les poubelles débordent dans "près d'un quart des rues du Pontet" selon le maire (Photo d'illustration) © Radio France - Philiippe Paupert

Le comité du syndicat mixte Pic et Étang se réunit ce vendredi à 18 heures. Il sera notamment question du traitement des déchets en général et de l'incinérateur de Lunel Viel en particulier. Les représentants des six communalités du syndicat mixte, Pays de l'Or Agglomération, la communauté de communes du Pays de Lunel, la communauté de communes du Grand Pic Saint Loup, le Pays de Sommières, Terre de Camargue et Rhôny Vistre Vidourle, devraient voter la baisse des tarifs d'incinération facturés aux intercommunalités et entériné les projets pour réduire les déchets.

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Baisse des tarifs de l'incinérateur

Le tarif pour l'incinération va passer de 62 euros la tonne à 58 euros la tonne. Le syndicat mixte poursuit donc sa politique de baisse des tarifs, ils étaient de 124 euros par tonne en 2019, l'idée pour le syndicat étant que les sommes économisées par les intercommunalités soient utilisées pour développer des investissements en faveur du tri et du compost.

Une politique de réduction des déchets qui ne date pas d'aujourd'hui et qui commence déjà à porter ses fruits. En 2023, l'incinérateur de Lunel Viel a traité 84.000 tonnes de déchets dans l'année pour un objectif fixé à 90.000 tonnes et une capacité de 120.000 tonnes.

Réduire les biodéchets

L'idée est de limiter la place des biodéchets dans ce qui part à l'incinération, "les restes alimentaires, comme les courgettes ou les pommes par exemple, sont constitués à 90 % de l'eau, or, brûler de l'eau est un non-sens", précise Fabrice Fenoy, maire de Lunel-viel et président du syndicat mixte. Ces biodéchets représentent plus de 30 % du contenu des poubelles grises.

Le syndicat se donne comme objectif d'envoyer 10.500 tonnes de biodéchets en moins à l'incinérateur grâce aux composteurs individuels et partagés et aux micro-plateformes de traitement de proximité. Le premier sera opérationnel à Mauguio l'été prochain, un autre suivra à l'Espiguette. Le produit des restes alimentaires traité dans ces micro-plateformes sera ensuite utilisé par les agriculteurs.

"Cela permettra d'éviter de faire circuler des véhicules remplis d'eau quelques parts, explique Kristelle Fourcadier, directrice du syndicat mixte, les plateformes feront un traitement rustique comme nos grands-parents le faisaient et tout cela en lien avec le monde agricole qui est extrêmement intéressé par la production d'engrais sain et à proximité, notamment en Camargue où les sols sont très sableux qui ne conservent pas l'eau. Apporter du compost permet de retenir l'eau." Un centre de broyage de déchets verts doit voir le jour à Villetelle, dans le Pays de Lunel.

Dix postes d'animateurs biodéchets sont créés pour atteindre cet objectif en rencontrant les partenaires (élus, copropriétés, actions dans les écoles...)

Limiter les emballages

En 2021, un quart de la poubelle grise contenait des emballages. Depuis 2020, le tri a été simplifié puisque les emballages partent désormais dans la poubelle jaune. Le problème, aujourd'hui, c'est que les ménages ont tendance à tout mettre dedans, "on retrouve des jouets ou des arrosoirs, selon Kristelle Fourcadier, on doit mieux communiquer sur le tri juste, redéfinir ce qu'est un emballage et donner les bonnes pratiques comme par exemple qu'il ne faut pas imbriquer les emballages".

Le mauvais tri coûte de l'argent précise la directrice du syndicat mixte, "l'erreur de tri arrive en centre de tri donc nous payons la prestation de tri, et ensuite, elle doit être envoyée à l'incinérateur. Donc, on va repayer du transport et de l'incinération". Le taux de refus était de 30 % en 2023.

Un baromètre du tri a été mis en place auprès de 900 habitants. Ils sont accompagnés et suivis pour améliorer leur tri des biodéchets des emballages. Une mesure financée par Suez, la société qui gère l'incinérateur, comme le prévoit le contrat de délégation de service public signé avec le syndicat mixte Pic et étang. De la même manière, un réseau de citoyens et d'associations, baptisés les "ambassadeurs du changement", est en cours de création.

C'est là aussi prévu dans le contrat qui lie Suez au syndicat. Une démarche unique en son genre en France. Suez a également prévu de développer l'application Mon Service déchet pour les 220.000 habitants du territoire qui permettra de scanner le code-barres de l'emballage pour savoir où le jeter.

En parallèle, le syndicat mixte veut favoriser le vrac en recensant les magasins qui le proposent et en distribuant des sacs réalisés avec des draps récupérés en déchetterie.

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