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Le Lunellois, pionnier de la taxe incitative sur les déchets, accueille des élus de PACA pour les convaincre

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La communauté de communes du Pays de Lunel a mis en place la taxe incitative des Ordures ménagères en 2015. Ce jeudi, elle reçoit des élus de la région PACA, intéressés par leur dispositif.

des déchets à trier dans une poubelle - illustration des déchets à trier dans une poubelle - illustration
des déchets à trier dans une poubelle - illustration © Maxppp - Patrice Masante

Le pays lunellois, bon élève dans la gestion des ordures ménagères. Des élus de la région PACA ont visité ce jeudi les installations lunelloises pour gérer les déchets. La TEOMI, la taxe incitative (Taxe d'Enlèvement des Ordures Ménagères Incitative) mis en place dès 2015.

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Le pays lunellois pris comme modèle dans sa gestion des déchets ménagers

À l'époque, le pays de Lunel faisait figure de pionnier en la matière puisque seules quatre collectivités se sont lancées dans l'aventure. Elles sont aujourd'hui une vingtaine, l'agglomération de Grenoble sera la prochaine. L'ADEME, l'Agence de la Transition Écologique organise régulièrement ces visites pour tenter de convaincre les élus de l'hexagone.

Le principe est simple, 40% de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères est variable, moins le particulier sort sa poubelle grise, quelque soit son poids, moins il paie, "chaque bac est pucé, affecté à un foyer, explique Corinne Pouzenc, directrice du service Prévention et Gestion des déchets à la communauté de communes du Pays de Lunel, et quand le camion passe, on comptabilise les levées et on sait par foyer qui a sorti et combien de fois son bac".

Plus de tri, moins de déchets, moins de collectes, une facture en baisse

Sur certains secteurs, il y a deux fois moins de collecte qu'en 2015 et on est passé de 300 kg de déchets par an et par habitant à 235 kg cette année. Selon le tri, la facture peut passer de 140 euros par à 500 euros pour les habitants du Lunellois. Le centre-ville de Lunel fait figure d'exception puisqu'il y a encore des collectes tous les jours dans ce secteur.

La clé, c'est le tri pour réduire la poubelle grise. Et c'est ce que font concrètement les habitants. Fatimah vit dans une petite maison dans le quartier résidentiel de la vinaigrerie à Lunel, avec son mari et son bébé, "je mets dans la poubelle grise les épluchures, les couches, les lingettes, la poussière, et après, je trie, sinon la poubelle déborde. Je trie le carton, les journaux, le plastique qu'on met dans la poubelle jaune, mais je ne fais pas de compost encore !"

Ce dispositif a permis de baisser de 300.000 euros par an les frais liés aux collectes.

Favoriser le tri des déchets alimentaires pour compléter le dispositif

Le tri des biodéchets est pourtant la prochaine étape, avec notamment l'obligation au 1er janvier d'offrir une solution pour ces déchets alimentaires. Limiter les déchets organiques permettrait de réduire davantage la poubelle grise et donc, au final, limiter les déchets incinérés. C'est l'objectif final pour Fabrice Fenoy, le maire de Lunel-viel et vice-président de la communauté de communes du Lunellois, "d'abord, il y a une aberration, quand vous allez jeter un trognon de pomme dans votre poubelle grise, que vous ne le triez pas donc, on va le brûler, or c'est de l'eau à 90%, donc la première choses est d'arrêter de brûler de l'eau. Et puis, l'incinérateur de Lunel-Viel est le premier producteur de gaz à effet de serre du secteur. Donc, si on veut agir pour le climat, on a là un levier à la disposition de chaque citoyen".

La communauté de communes espère réduire de 30 kilos supplémentaires le poids des déchets grâce au tri des biodéchets. On sera lors passé de 300 kilos par personne et par an à 195 kilos.

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