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Le prolongement de la chasse aux blaireaux dans les Pyrénées-Atlantiques interdite

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Le tribunal administratif de Pau a annulé deux arrêtés préfectoraux qui autorisaient le prolongement de la chasse aux blaireaux en montagne et en plaine du 15 mai au 14 septembre. Une victoire pour les associations de protection animale, une erreur selon la fédération de chasse.

Le prolongement de la chasse aux blaireaux finalement interdite Le prolongement de la chasse aux blaireaux finalement interdite
Le prolongement de la chasse aux blaireaux finalement interdite © Radio France - Philippe Clément

La chasse aux blaireaux est interdite pour la saison estivale ! Deux arrêtés préfectoraux prévoyaient de la prolonger du 15 mai au 14 septembre dans les Pyrénées-Atlantiques. Arrêtés finalement annulés le 18 avril dernier par le tribunal administratif de Pau. Une victoire pour les associations de protection animale à l'origine de cette demande d'annulation : AVES France (Agir pour le vivant et les espèces sauvages) et One Voice.

Concrètement, les chiens envoyés dans les galeries au moment de la chasse ne font pas de distinction entre les blaireaux adultes et leurs petits. Ils naissent aux mois de février et de mars, au printemps ils sont donc nombreux dans les terriers. Tuer de jeunes blaireaux est interdit, c'est sur ce point que les associations ont réussi à interdire le prolongement de la chasse pour la deuxième année consécutive.

Chasseurs et écolos dos à dos sur les blaireaux

Pour la fédération de chasse dans les Pyrénées-Atlantiques c'est une erreur. "Les agriculteurs veulent que nous limitions cette population, dit Philippe Etcheveste, le président de la fédération*. Au niveau sanitaire, elle peut poser problème à cause de la tuberculose bovine. Une fois de plus, nos opposants ont gain de cause. On va donc s'abstenir et quand il y aura un gros problème sanitaire, on demandera quelles sont les leçons à tirer de tout ça*."

Un argument qui ne tient pas pour Nicolas Yahyaoui, en charge du dossier sur la chasse aux blaireaux pour One Voice : "L'Anses, l'agence nationale de sécurité sanitaire dit l'inverse que ce que prétendent les chasseurs. La vénerie, le déterrage doit être interdit lorsque la tuberculose bovine est présente. Le risque c'est que le chien soit contaminé à son tour et propage la maladie. Quand on retourne la terre, on propage aussi la maladie. Cet argument est faux, au contraire s'il y a de la tuberculose bovine il ne faut surtout pas pratiquer de la vénerie sous terre !" La saison de la vénerie sous terre a été clôturée le 15 janvier dernier.

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