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La justice suspend le projet de construire une retenue d’eau sur l'ancienne carrière de Baixos

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Une semaine après avoir obtenu le feu vert de la préfecture des Pyrénées-Orientales, le projet de créer une retenue d’eau à Villelongue-dels-Monts a été retoqué le 7 mars par le tribunal administratif de Montpellier. La justice avait été saisie par l’association France Nature Environnement.

Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu les travaux d'irrigation agricole sur l'ancienne gravière des Baixos. Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu les travaux d'irrigation agricole sur l'ancienne gravière des Baixos.
Le tribunal administratif de Montpellier a suspendu les travaux d'irrigation agricole sur l'ancienne gravière des Baixos. © Radio France - Salah Hamdaoui

Camouflet pour le Syndicat du Tech (Smigata). Par une ordonnance du 7 mars 2024, le tribunal administratif de Montpellier l’a enjoint à suspendre son projet de créer une retenue d’eau sur l’ancienne gravière des Baixos, située à Villelongue-dels-Monts, à proximité d'une zone humide.

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3,5 hectares "menacés"

La justice, saisie le 4 mars par l’association France Nature Environnement, a estimé que les travaux “auraient eu pour effet de détruire la flore présente sur les 3,5 hectares de la zone humide” qui abrite “de nombreuses espèces protégées d'oiseaux, de mammifères, d'amphibiens et de reptiles”.

Une initiative portée par le Syndicat du Tech

Ce projet, déposé début février en préfecture par le Syndicat du Tech et l’entreprise Vaills aurait pu permettre aux agriculteurs de bénéficier d'un apport d'eau dans un département qui en manque cruellement.

Toutefois, il impliquait également l'emploi d'engins de terrassement à chenille et le débroussaillage de la zone humide dont une partie se situe en zone Natura 2000.

Fin janvier, Alexandre Puignau, président du Syndicat du Tech, avait défendu un double projet pour "restaurer des zones humides" et créer une réserve collinaire "qui permettrait au monde agricole de s'y retrouver en cas de période d'étiage".

Pour France Nature Environnement, le projet n'était pas sérieux

Cette décision en référé-liberté est une décision extrêmement rare de la justice en matière environnementale. La deuxième en France”, se félicite Olivier Gourbinot, coordinateur fédéral de France Nature Environnement Occitanie Méditerranée. “Ça montre véritablement que le projet n'était pas sérieux et manifestement contraire à toutes les règles en matière environnementale”, abonde le militant qui dénonce un projet “destructeur pour la biodiversité” dans une zone humide qui présente “une biodiversité exceptionnelle" à l'échelle de tout le bassin-versant du Tech.

La préfecture favorable à la poursuite du projet

De son côté, la préfecture des Pyrénées-Orientales assure être en train "d'analyser la décision en lien avec le SMIGATA, porteur de l'opération." Elle se dit favorable à la poursuite du projet et va examiner les voies de recours possibles.

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