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Sécheresse : la préfecture donne son feu vert à un projet de retenues d’eau dans les Aspres

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Après "le comité eau" de ce mardi, la préfecture des Pyrénées-Orientales annonce un projet de double retenue collinaire, vieux de presque 15 ans, qui doit permettre d’irriguer 350 hectares de vignobles autour de Thuir. Mais le financement n’est pas encore bouclé.

Vignoble dans les Aspres Vignoble dans les Aspres
Vignoble dans les Aspres © Maxppp - Nicolas Parent

À l’issue du "comité eau" qui s’est tenu ce mardi 30 janvier, la préfecture des Pyrénées-Orientales dévoile un vaste plan d’actions pour lutter contre les effets de la terrible sécheresse. Parmi les annonces, les autorités s’engagent à donner leur feu vert, dès cette année 2024, à la réalisation des premières retenues collinaires du département, dans le secteur des Aspres.

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Porté depuis une quinzaine d’années par la communauté de communes, le projet – qui a évolué à plusieurs reprises – prévoit désormais la réalisation de deux retenues d’eau, sur les communes de Sainte-Colombe-de-la-Commanderie et Terrats. Alimentées avec l’eau de la Têt via le canal de Thuir, elles auraient une double utilité : l’irrigation de 350 hectares de vignobles et l’alimentation des pompiers en cas d’incendie.

"C’est clairement un projet d’utilité publique", explique Jérôme de Maury, en charge du projet à la communauté de communes, et maire de Sainte-Colombe-de-la-Commanderie. **"**Aujourd’hui, dans les Aspres, 50% des terres sont en friche. Dans les années qui viennent, de nombreux agriculteurs vont partir à la retraite. Si ce projet tarde à venir, nous pourrions atteindre 70 à 80% de friches, avec de terribles conséquences, notamment en termes d’incendie et de perte de patrimoine".

Le projet est estimé entre cinq et six millions d’euros. "Si vous me dites que c’est cher, il suffit de comparer avec un autre chiffre : construire un kilomètre de voirie coûte près de deux millions d’euros". D’un point de vue technique, la réalisation pourrait aller vite. "Si tout se passe au mieux : premiers coups de pioche dans un an, inauguration dans deux ans".

Mais reste la question cruciale du financement. Pour l’instant, le budget est loin d’être bouclé. La communauté de communes et les agriculteurs seraient prêts à supporter la moitié de la facture. Pour les 50% restants, la recherche de subventions est toujours en cours.

Par ailleurs, même si l’autorisation administrative délivrée par la préfecture est une étape indispensable, elle n’est pas pour autant une garantie absolue. Des recours peuvent être exercés devant la justice par des riverains ou des associations. Ce qui est de nature à retarder ou à faire capoter ce projet.

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