Les enseignants pourront gagner entre 100 et 500 euros net en plus par mois

Emmanuel Macron a assuré souhaiter, ce jeudi, "mieux reconnaître et mieux payer les professeurs". Pour ce faire, il a annoncé une hausse des salaires à l'occasion de son déplacement au collège de Ganges, dans l'Hérault, lors d'une journée consacrée à l'Éducation : entre 100 et 230 euros net en plus par mois. Ces augmentations iront même jusqu'à 500 euros net, chaque mois.

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Une augmentation inconditionnelle "dès la rentrée"

Cette hausse inconditionnelle, pour tous les enseignants, entrera en vigueur à l'automne prochain. "Dès cette rentrée, on va (...) rajouter trois milliards d'euros, a indiqué le chef de l'État. Ce qui fait que l'augmentation, elle sera pour le 'socle', sans condition aucune, (...) sans faire une heure de plus, sans avoir une tâche supplémentaire ou autre. Et ça, à tous les niveaux de la carrière (...) pour mettre déjà tout le monde au-dessus de 2.000 euros". Ce seuil des 2.000 euros par mois avait déjà été évoqué, fin aout 2022.

Une autre augmentation peut s'ajouter au socle, dans le cadre du "pacte" de la rémunération, vivement contesté en mars dernier par les syndicats. Cette augmentation est conditionnée à de nouvelles missions sur une base volontaire. Elle "va permettre de payer encore plus par mois, ce qui permettra à des enseignants de toucher jusqu'à 500 euros par mois en plus", a ajouté Emmanuel Macron.

En résumé

Dans un document envoyé à franceinfo, le ministère de l'Éducation a précisé ces augmentations :

• 100 euros net par mois pour tous les professeurs.
• Jusqu'à 230 euros euros net par mois "pour les professeurs en début de carrière grâce à la revalorisation de la prime d'attractivité".
• Jusqu'à 500 euros net par mois pour les "professeurs en début de carrière bénéficiant de la hausse de rémunération" et qui "s'engagent dans trois missions complémentaires".

Selon le ministère de l'Éducation, ces augmentations offrent "la possibilité de gagner entre 5.000 et 6.800 euros bruts de plus par an, soit un 13e mois" ou "un 14e mois pour certains professeurs".

Les syndicats mitigés

"L'augmentation sur la partie socle concerne tout le monde, c'est une très bonne chose", a réagi à l'AFP Stéphane Crochet, du syndicat SE Unsa. Mais "elle ne rattrape pas les retards de pouvoir d'achat pris sous le coup de l'inflation".

Même discours du côté du premier syndicat du primaire (maternelle et élémentaire) : "Ça ne va pas régler le déclassement salarial depuis 15 ans", note Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU.

Le Snes-FSU regrette lui que les promesses électorales d'Emmanuel Macron n'aient pas été tenues :  "On a la confirmation que sur le socle, Emmanuel Macron ne tient pas la promesse de 10% d'augmentation pour tout le monde", rappelle Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. "Il aurait fallu 3,6 milliards d'euros pour augmenter tout le monde de 10%".