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Parents, professeurs et AESH alertent sur l'accueil des élèves handicapés au collège Zola à La Glacerie

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Parents, professeurs et AESH mobilisés pour l'accueil des élèves en situation de handicap. Ils étaient une trentaine réunis ce jeudi 28 septembre, devant le collège Emile-Zola à La Glacerie, à Cherbourg-en-Cotentin, pour dénoncer le manque de moyens et d'accompagnement.

Professeurs, AESH et parents d'élèves se sont mobilisés devant les grilles du collège Zola à La Glacerie, ce jeudi 28 septembre. Professeurs, AESH et parents d'élèves se sont mobilisés devant les grilles du collège Zola à La Glacerie, ce jeudi 28 septembre.
Professeurs, AESH et parents d'élèves se sont mobilisés devant les grilles du collège Zola à La Glacerie, ce jeudi 28 septembre. © Radio France - Chloé Martin

Les rentrées se suivent et se ressemblent. Comme l'année dernière, professeurs, AESH et parents d'élèves se sont rassemblés devant le collège Emile-Zola à La Glacerie, à Cherbourg-en-Cotentin, ce jeudi 28 septembre, pour dénoncer le manque de moyens pour les élèves en situation de handicap.

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Cinq AESH pour 15 élèves

L'établissement manque notamment d'AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap). Il y en a actuellement cinq - dont une en arrêt maladie long - pour suivre 15 élèves. "Je me retrouve à suivre huit élèves au lieu de quatre. Ce n'est pas possible. Je ne vois pas comment on peut faire évoluer un élève comme ça", déplore Marie Estace, l'une des AESH du collège. Elle suit parfois deux élèves dans une même classe, mais qui n'ont pas les mêmes handicaps ni besoins. "J'ai l'impression qu'on fait notre travail, mais dans le vide", regrette-t-elle.

Amina et Marie, AESH au collège Zola, ont le sentiment de mal faire leur travail, à cause d'un manque de moyens.
Amina et Marie, AESH au collège Zola, ont le sentiment de mal faire leur travail, à cause d'un manque de moyens. © Radio France - Chloé Martin

Une frustration partagée par les enseignants, comme Stéphanie François, professeure de lettres : "ces élèves ont du mal avec les consignes par exemple. Quand l'AESH n'est pas là, je suis obligée d'aller les leur expliquer, au détriment d'autres élèves en difficulté. C'est compliqué pédagogiquement et humainement."

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Les manifestants ont reçu le soutien des syndicats et élus, à l'image de la députée PS Anna Pic.
Les manifestants ont reçu le soutien des syndicats et élus, à l'image de la députée PS Anna Pic. © Radio France - Chloé Martin

Des élèves fatigués au quotidien

Un manque d'accompagnement qui n'est pas sans conséquence non plus sur les élèves. Paul, élève de 4e atteint d'autisme, a le droit à un accompagnement individualisé à temps plein. Sauf que depuis la fin de l'année dernière, il n'est pas suivi, son AESH étant en arrêt maladie et pas remplacée. "Il doit gérer tout seul en cours. Même avec l'aide des profs, les prises de notes, c'est compliqué parce que Paul écrit plus lentement et fatigue plus vite. Être concentré lui demande beaucoup d'énergie", remarque sa maman, Marie Hochet, également représentante des parents d'élèves.

"Quand il n'y arrive pas, il est frustré. Et il y a de la frustration pour nous aussi, parce qu'on n'a pas de solution à lui proposer. On aimerait que ça change, qu'il n'y ait plus de paroles mais des actes", espère-t-elle. "Les parents en ont marre, les enseignants et enfants aussi." L'année dernière, ils avaient bien envoyé une lettre au rectorat en septembre, qui n'aurait reçu une réponse... qu'en juin.

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A ce manque d'AESH, s'ajoute cette année le problème des transports des élèves en classe spécialisée Ulis. Ils sont 11 au collège Emile-Zola et certains ont le droit à un taxi matin et soir. "Les compagnies de taxi ont changé cette rentrée et certains élèves doivent partir de chez eux à 6h50 le matin pour des cours qui commencent à 8h30. Ils arrivent épuisés et on n'est qu'en début d'année scolaire", s'inquiète Aurélie, leur AESH collective. "Quand il n'y a pas de chauffeur, il n'y a pas de transport. Certains de nos élèves ont loupé quatre jours de cours la semaine dernière. C'est difficile de les rattraper."

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