"Nos enfants ne sont pas des moutons" : une pétition en Haute-Vienne contre les fermetures de classes

Un an après sa création, le collectif des parents de la Haute-Vienne commence à ressortir les banderoles et pancartes pour s'opposer aux fermetures de classes pour la rentrée de septembre 2024. Le département va perdre 18 postes d'enseignants dans les écoles maternelles et primaires et sur l'ensemble de l'académie de Limoges, 34 postes seront supprimés dans le premier degré. La liste des établissements concernés pas des ouvertures ou fermetures de classe n'a pas encore été dévoilée officiellement, mais le collectif se remobilise déjà par le biais d'une pétition lancée ce jeudi.

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Le collectif des parents d'élèves de la Haute-Vienne réclame "un moratoire" sur ces suppressions de poste. Dans un communiqué, il précise que "l’addition de ces suppressions, années après années, donne à voir le peu de considération accordée par le Ministère de l’Education Nationale à nos élèves, à nos écoles, à nos enseignants. Les territoires ruraux, ainsi que les quartiers prioritaires, sont notamment chaque année un peu plus impactés par ces logiques comptables bien peu compréhensibles pour les citoyens et pour les parents d’élèves que nous sommes."

Une mobilisation à Saint Sulpice les Feuilles ce vendredi

Parmi les communes qui risquent de perdre une classe, celle de Saint Sulpice les Feuilles a décidé de réagir dès ce vendredi, avec une mobilisation à partir de 16h devant son école. Le maire Alain Jouanny explique avoir reçu un courrier l'informant de la suppression d'un poste dans son école qui compte actuellement 128 élèves répartis sur 6 classes. L'an prochain, les prévisions sont de 123 inscrits mais d'autres familles pourraient s'installer d'ici là assure Alain Jouanny, qui déplore un manque de considération pour les territoires ruraux.

"On parle de la ruralité, on dit qu'il faut qu'on se développe et à chaque fois qu'on met en place des choses, d'un côté on nous aide et de l'autre côté on nous supprimes des services publics tels que l'école, qui est quand même un service primordial." Sa crainte, c'est une perte d'attractivité de sa commune qui, comme beaucoup d'autres, se démène justement pour attirer de nouveaux habitants.

Des craintes pour tout le nord Haute-Vienne

Alain Jouanny estime qu'avec des classes qui pourraient accueillir jusqu'à quatre niveau, "ce n'est pas bénéfique pour les  enfants". Il redoute aussi que les pertes successives de postes dans le secteur finissent un jour par remettre en cause l'existence du collège de Saint Sulpice les Feuilles, qui accueille des enfants du nord du département. D'autant que selon ses informations, cinq ou six classes risquent de fermer dans le canton de Chateauponsac, dont il est aussi conseiller départemental.