Passer au contenu
Publicité

Manifestation des enseignants à Toulouse : plus d'un millier de personnes défilent sur les boulevards

De
  • Julien Rojo
Par

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce jeudi 1er février dans le centre-ville de Toulouse (Haute-Garonne) pour dénoncer les moyens de l'Education Nationale et la personnalité de la ministre de l’éducation, Amélie Oudéa-Castéra.

700 personnes ont manifesté ce jeudi, boulevard de Starsbourg à Toulouse, contre les projets éducatifs du gouvernement. 700 personnes ont manifesté ce jeudi, boulevard de Starsbourg à Toulouse, contre les projets éducatifs du gouvernement.
700 personnes ont manifesté ce jeudi, boulevard de Starsbourg à Toulouse, contre les projets éducatifs du gouvernement. © Radio France - Julien Rojo

« Oudéa-Castéra, même si nous on te veut pas, toi tu es là ». La manifestation démarre à peine sur la place Arnaud Bernard à Toulouse et déjà les chants donnent le ton. Ils sont un peu plus d’un millier, professeurs du public, du privé et des parents d’élèves, à être venus exprimer leurs ras-le-bol de la ministre, du « chocs des savoirs » et d’une perte de moyens généralisée.

Publicité

Dans la foule, Loïc défile avec sa compagne, professeure en lycée. Ce quadragénaire à la barbe grisonnante enseigne en primaire dans une école en banlieue toulousaine à Léguevin. Il n’a pas de pancarte, mais la rage au ventre. Chaque année, le cadre éducatif se dégrade selon lui. Et ce n’est pas les nouveaux diplômés qui peuvent l’aider, au contraire. « On voit venir des gens précaires et pas formés qui interviennent dans les classes. On doit les épauler, on ne peut pas les laisser comme ça. C’est une surcharge pour nous » constate-t-il.

Les syndicats ont mené le cortège jusqu'aux allées Jean-Jaurès.
Les syndicats ont mené le cortège jusqu'aux allées Jean-Jaurès. © Radio France - Julien Rojo

Un cercle vicieux : des salaires bas et peu de recrues

Les difficultés feraient fuir les nouvelles recrues avant même d’entrer pleinement dans l’Education Nationale selon lui. Il ne reporte pas la faute sur ses collègues, mais plutôt sur un manque de moyens humains et financiers. « Nos salaires ne sont pas attractifs. Les concours sont vides parce que personne ne veut bosser dans ces conditions » regrette l’enseignant de CE2-CM1.

Des moyens insuffisants pour les élèves aux besoins spécifiques

Sur ses 24 élèves, 3 ont un handicap. Une accompagnatrice spécialisée (AESH) est là pour les aider dans les leçons… jusqu’à ce qu’elle soit appelée pour s’occuper d’un enfant dans une autre classe. Mal payé, peu reconnu et majoritairement féminin, le statut de ce métier est aussi l’une des revendications du mouvement. C’est alors au professeur d’aider ces enfants. « Un élève en grande difficulté, ça compte quadruple. Donc seul, c’est pas toujours facile» se lamente-t-il.

Amélie Oudéa-Castéra, dernière coupable en date ?

« Elle, c’est la cerise sur le gâteau. Elle ne croit pas dans le service public de l’éducation. Qu’est-ce qu’elle fait dans ce ministère ? » se questionne Loïc. La pensée est partagée par de nombreux manifestants à en croire les pancartes tout autour. La création de groupes de niveaux en français et mathématiques est aussi dénoncée dans le cortège qui s'est dispersé dans le calme vers 16h.

La création de groupe de niveaux, une mesure discriminante selon les manifestants.
La création de groupe de niveaux, une mesure discriminante selon les manifestants. © Radio France - Julien Rojo
loading

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined