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"Ça fait combien d'années qu'il n'y a pas eu de rentrée apaisée ?", interroge la FCPE de la Haute-Garonne

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Alors que les professeurs reprennent le chemin de l'école ce vendredi 1er septembre, la FCPE de la Haute-Garonne s'inquiète. Selon Éric Pinot, son président, il n'y aura pas suffisamment d'enseignants cette année encore. Et le nouveau ministre de l'Éducation ne semble pas apaiser les choses.

La FCPE 31 s'inquiète pour cette nouvelle rentrée des classes. Son président est convaincu qu'il n'y aura pas d'enseignant devant chaque classe. La FCPE 31 s'inquiète pour cette nouvelle rentrée des classes. Son président est convaincu qu'il n'y aura pas d'enseignant devant chaque classe.
La FCPE 31 s'inquiète pour cette nouvelle rentrée des classes. Son président est convaincu qu'il n'y aura pas d'enseignant devant chaque classe. © Maxppp - Lionel VADAM

C'est le grand jour pour les enseignants et les professeurs. Ils reprennent, ce vendredi, le chemin de l'école après plusieurs semaines de vacances. Une rentrée marquée par plusieurs annonces gouvernementales, qui ne rassurent pas forcément la FCPE de la Haute-Garonne, ni son président Éric Pinot.

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France Bleu Occitanie : ce vendredi, c'est la rentrée des professeurs. Les élèves suivront la semaine prochaine. Une rentrée apaisée ou pleine d'inquiétudes ?

Éric Pinot : Depuis combien d'années il n'y a pas eu de rentrée apaisée, avec un peu de bonne humeur de la part des parents ? En fait, cela fait quelques années maintenant que l'école est dégradée, c'est-à-dire que les politiques publiques ne suivent pas. L'investissement ne suit pas. Les gouvernements successifs n'en ont cure. Elle n'a pas les moyens nécessaires. Il manque de tout dans l'Éducation nationale : il manque des professeurs, des CPE, des psychologues, des administratifs... En fait, le personnel n'y est pas. Il y a aussi des problématiques concernant les bâtiments scolaires. Je pense que les politiques français passent leur temps à critiquer l'école publique française alors qu'ils n'y accordent plus aucune importance.

Pour vous, il n'y aura pas des enseignants dans toutes les classes ?

Sur le papier, il y a toujours un professeur sur chaque poste. Mais le problème réside dans le statut de ce professeur-là. Souvent, il est remplaçant. Mais cela n'est pas le plus inquiétant. Car il est certain que nous aurons des écoles avec des membres du personnel manquants, en particulier du personnel enseignant. Ensuite, je suis convaincu que le DASEN (directeur des services départementaux de l'éducation nationale, NDLR) nous dira, comme chaque année, que les choses ne se sont pas trop mal passées compte tenu des moyens dont il disposait. Mais cela n'est pas suffisant, car il s'agit tout de même de l'éducation de nos enfants ! C'est pour cela que nous allons ouvrir un permanence lundi matin à la FCPE de la Haute-Garonne. Les parents qui rencontrent des difficultés pourront nous téléphoner.

Si je comprends bien, vous n'êtes déjà pas convaincu par le nouveau ministre de l'Éducation, Gabriel Attal ?

Je n'ai rien contre Monsieur Attal, à titre personnel. Ses parents ont fait le choix qu'ils voulaient. Mais c'est tout de même quelqu'un qui parle de l'école publique sans y avoir jamais mis les pieds. Par exemple, il dit qu'il y aura 24 élèves par classe. Mais qu'il aille d'abord à Toulouse dans les classes REP +, il y a 25 élèves. Il devrait d'abord apprendre à la connaître, puis nous montrer qu'il aime l'école publique.

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