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Colère des agriculteurs : ces lycéens qui y croient encore

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Malgré les difficultés du métier et la mobilisation des agriculteurs partout en France, 425 jeunes se forment encore cette année aux métiers de l'agriculture à Blanquefort dans la métropole bordelaise. Par vocation, ou pour reprendre l'exploitation familiale.

Le lycée agricole de Blanquefort accueille 425 élèves cette année Le lycée agricole de Blanquefort accueille 425 élèves cette année
Le lycée agricole de Blanquefort accueille 425 élèves cette année © Radio France - Kévin Blondelle

Pourquoi s'orienter vers un métier que beaucoup disent de plus en plus dur, de moins en moins rémunérateur et de plus en plus ingrat ? Cette question, les jeunes qui se forment aujourd'hui pour devenir agriculteurs l'entendent régulièrement. "Je suis né dedans, depuis tout petit, je ne connais que cela. Même en connaissant les difficultés c'est une évidence" explique Clément, 15 ans. Il est fils d'éleveur du côté de Saint-Médard-en-Jalles, et étudie au lycée agricole de Blanquefort pour reprendre l'exploitation familiale à l'avenir. "On en a parlé plusieurs fois avec mon père, il m'a dit comme tu veux, c'est toi qui vois. Par exemple, mon frère, ça ne lui plaisait pas du tout."

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"C'est une décision compliquée, mes parents me l'ont dit mais c'est une passion depuis petit"

Adrien est issu d'une famille de viticulteurs, avec un grand-père et des oncles toujours en activité dans l'Hérault. Il compte également produire du vin après ses études même si il est conscient de leurs difficultés. "C'est compliqué à la fin du mois, ils ont du mal mais il résistent, certains manifestent d'ailleurs en ce moment. " Il n'est pas naïf pour autant : "Je sens que je vais avoir du mal, il y aura des moments compliqués mais j'y crois. Il faut que les choses changent."

"Je voulais faire agriculteur mais c'est trop dur"

Hugo, 16 ans, a revu ses plans en observant les galères familiales : "mes grands-parents étaient agriculteurs, mon oncle a voulu reprendre mais ça a mal fini. Je voulais faire agriculteur aussi mais ce n'est pas possible, c'est beaucoup trop dur. Donc je me suis rabattu sur vétérinaire agricole pour rester tout de même dans le même milieu." Il est aujourd'hui en prépa, se destine à de longues études, avec l'objectif "d'aider les agriculteurs dans leur travail".

La direction du lycée agricole de Blanquefort de son côté, note une constance dans le nombre d'élèves inscrits ces dernières années, mais une évolution des profils avec de plus en plus de jeunes qui viennent se former à des techniques plus vertueuses, plus respectueuses de l'environnement pour reprendre l'exploitation de leurs parents.

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