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Travail le dimanche : à Bordeaux, la FNAC ouvre tous les dimanches, Mollat un dimanche par mois

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Le projet de loi Macron examiné ce mercredi en Conseil des ministres prévoit d'assouplir la réglementation sur le travail dominical. Bordeaux fait partie des 68 communes de Gironde où les commerces peuvent ouvrir sept jours sur sept, mais dans les faits, tous les commerces ne sont pas ouverts tous les dimanches. Exemple avec la FNAC et Mollat en centre-ville.

La Fnac de la rue Sainte-Catherine (gauche), et la librairie Mollat (droite).
La Fnac de la rue Sainte-Catherine (gauche), et la librairie Mollat (droite).

C'est l'un des points sensibles de la loi sur l'activité et la croissance, que le ministre de l'Économie présente ce mercredi matin en Conseil des ministres. Il concerne l'assouplissement de la réglementation sur le travail dominical. Emmanuel Macron veut notamment passer de 5 à 12 le nombre de dimanches travaillés autorisés par an dans les commerces non alimentaires (les commerces alimentaires ont le droit d'ouvrir partout le dimanche jusqu'à 13 heures).

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Le ministre poste deux conditions : le travail le dimanche doit se faire sur la base du volontariat et avec compensation salariale. Le texte est loin de faire l'unanimité, et fait polémique, y compris dans les rangs de la majorité socialiste. Il faut savoir qu'actuellement en Gironde, les magasins de 68 communes, classées communes touristiques, peuvent ouvrir tous les dimanches de l'année. Mais dans les faits, toutes ne le font pas. À Bordeaux, l'une de ces communes, les boutiques du Quai des Marques sont en effet ouvertes tous les dimanches, mais ne n'est pas le cas dans le secteur piétonnier. La librairie Mollat a décidé de n'ouvrir que le premier dimanche de chaque mois – hors les dimanches de décembre – à l'occasion de la journée Bordeaux sans voiture. Le PDG Denis Mollat veut voir ce que celà donne avant de penser éventuellement d'étendre la mesure à d'autres dimanches dans l'année.

"Nous tentons l'expérience depuis le début de l'année, nous avons choisi une organisation particulière : nous embauchons des étudiants en IUT Librairie, et nous les payons le double d'un jour normal. Les premiers résultats sont encourageants, nous avons une activité qui correspond à un bon lundi. On verra ce qui va passer autour de nous, car pour créer de l'attractivité, il faut un mouvement d'ensemble de tous les commerces."
— Denis Mollat

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La FNAC de la rue Sainte-Catherine a fait un choix différent, en ouvrant tous les dimanches de l'année depuis septembre 2012. Et d'après la direction,cette ouverture est entrée petit à petit dans les moeurs. Il réalise le dimanche un chiffre d'affaires équivalent à un jour de semaine.

"Économiquement parlant, cela vaut le coup, et puis ça correspond à l'attente de nos clients qui ont l'habitude de commercer 7 jours sur 7 sur Internet. Je ne dis pas qu'il faut ouvrir 24h sur 24, mais au moins avoir une amplitude d'ouverture assez large."
— Philippe Dailly, le directeur de la FNAC Sainte-Catherine

Les salariés qui travaillent le dimanche le font sur la base du volontariat, et sont payés le double d'un jour normal.

"Le volontariat, c'était une condition indispensable, et nous continuons à surveiller cela de près pour éviter les risques psycho-sociaux liés à une surcharge de travail."
— Nicolas Forestier, secrétaire du CHSCT, le Comité d'Hygiène et de Sécurité.

Guillaume est vendeur au rayon DVD et fait partie des volontaires. Il reconnaît que ça vaut le coup sur le plan financier et que ça ne perturbe pas sa vie personnelle.

"Je suis divorcé, j'ai ma fille une semaine sur deux, donc ce rythme ne me dérange pas. Travailler tous les dimanches, ce serait gênant, mais un à deux dimanche par moi, ça me va."
— Guillaume

Certains salariés sont totalement contre, et défendent le principe du dimanche chômé.

"J'ai des enfants, je refuse de travailler le dimanche, même si c'est mieux payé. Ma famille, c'est ma priorité. On travaille déjà toute la semaine, et je ne comprends pas d'ailleurs qu'on ne puisse pas s'organiser pour faire ses courses un autre jour que le dimanche."
— Béatrice

La FNAC fait aussi appel le dimanche à des étudiants, tout contents d'arrondir leurs fins de mois.

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