Manifestation féministe à Dijon : les raisons de la colère

"On lutte pour nos droits, la colère montera , on ne s'arrêtera pas, tant qu'il le faudra !" Des centaines de personnes reprennent ce refrain sur l'air et le groove électro de "Free from desire" de Gala. Dans le cortège des femmes de tous âges, mais aussi des hommes qui ont répondu à l'appel de plusieurs associations et collectifs qui œuvrent pour la défense des Droits des Femmes. La manifestation a réuni un millier de personnes selon les syndicats, 600 selon la police, au cours d'un défilé entre la place Darcy, la place de la République et la place Wilson.

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Il y a également des drapeaux syndicaux comme ceux de la CGT ou Solidaires 21 car cette journée du 8 mars est désormais une journée de grève pour une stricte égalité dans le monde du travail. "Oui je suis en grève" affirme Léna qui œuvre dans le secteur culturel, "car les inégalités sont encore bien présentes dans le monde du travail, à commencer par des réflexions comme "Tu n'y arriveras pas, car tu es une femme" ou alors "quoi ? tu ne veux pas avoir d'enfants ?" On en a assez de subir des réflexions comme celles-ci, sans compter les violences verbales ou physiques que l'on peut subir si on marche seule à certains moments dans la rue. On sait que cela arrive tous les jours."

"Je suis fière d'elle" souligne Elisabeth sa maman. "J'ai 57 ans et cette journée du 8 mars on la marquait à mon époque sur son lieu de travail, mais c'est important que les jeunes prennent la relève et montent que malheureusement il y a toujours des combats à faire et des voix à faire entendre !"

Plus diplômées, mais moins payées et moins reconnues

À la veille de cette journée du 8 mars, l'Institut National des Etudes Statistiques de Bourgogne-Franche-Comté a publié un rapport complet sur les inégalités Femmes -Hommes, et chez nous les chiffres sont assez parlants :

En Côte-d'Or, les femmes font davantage d'études supérieures que les hommes, et pourtant leur salaire, dans le public comme dans le privé est inferieur de 14 % à ceux de leurs collèges masculins. Et plus, on monte dans la hiérarchie, plus l'écart se creuse. Dans nos communes, seulement un maire sur cinq est une femme. Dans les familles monoparentales, elles sont quatre fois plus nombreuses à assumer la charge des enfants que les hommes. Enfin, dans le monde du sport, elle ne représentent qu'un tiers des licenciés.