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La nouvelle éco - L'épicerie solidaire dijonnaise Epi'Sourire lance la première cuisinothèque en Côte-d'Or

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L'épicerie sociale dijonnaise Epi'Sourire lance la toute première cuisinothèque de Côte-d'Or. Elle propose de louer, à des prix très bas, du matériel de cuisine au lieu de l'acheter. Qui peut y avoir accès ? Comment ça fonctionne ? On vous explique tout.

Du matériel de cuisine proposé à la location par la Cuisinothèque d'Epi Sourire Du matériel de cuisine proposé à la location par la Cuisinothèque d'Epi Sourire
Du matériel de cuisine proposé à la location par la Cuisinothèque d'Epi Sourire © Radio France - Epi Sourire

C'est une première en Côte-d'Or et surtout une très belle initiative, l'épicerie sociale Epi'Sourire lance une cuisinothèque. Elle permet de louer du matériel de cuisine pour une journée, une semaine ou un mois selon les appareils et les besoins. Quelles sont les modalités pour en profiter ? Entretien avec Thierry Fousset, le président d'Epi'Sourire. 

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Thierry Fousset, président de l'épicerie sociale "Epi Sourire"
Thierry Fousset, président de l'épicerie sociale "Epi Sourire" © Radio France - Christophe Tourné

Epi'sourire est une épicerie sociale, c'est-à-dire ? 

C'est une association qui propose de l'aide alimentaire un peu particulière puisque les gens participent financièrement aux achats et choisissent les produits dans les rayons. Ce qui est un peu différent des livraisons de colis alimentaires qui sont faites par d'autres associations, comme les Restos du cœur ou le Secours populaire. Dans une épicerie sociale, on veut que les gens aient le choix dans leur alimentation. C'est une structure associative, commerciale, qui a des clients qui viennent orientés par un travailleur social pour une durée déterminée. 

Vous venez d'inaugurer une cuisinothèque. Qu'est ce que c'est exactement ? 

On a d'abord inauguré un lieu situé à côté de l'épicerie et qui permet d'accueillir les gens dans de meilleures conditions. Et puis, l'idée est venue de proposer des instruments de cuisine pour que les gens puissent en profiter à la maison, en location au lieu de les acheter. On a souvent des bénéficiaires qui n'ont pas du tout d'appareils électroménagers et pour qui, même 100 euros d'achats d'un matériel, c'est très compliqué. Puis, ça rentre aussi dans quelque chose de durable, c'est-à-dire pourquoi tout le temps acheter un produit quand on peut le louer pour une semaine, pour un mois ? Tout dépend de l'appareil évidemment, puisqu'on va de la plaque électrique au four, de l'appareil à raclette à la yaourtière. Ce sont tous types de matériels liés à la cuisine et on est sur des prix qui vont de un et trois euros pour l'emprunt. C'est important que les gens puissent participer financièrement puis ramener l'appareil en état. 

Quelle est la philosophie de cette cuisinothèque ? Au delà du matériel, il y a aussi l'aspect d'inciter les gens à cuisiner eux mêmes ?  

Oui, l'association est inscrite dans le territoire d'innovation "alimentation durable 2030" de la métropole. On est depuis un an sur une étude de consommation et d'amélioration de la consommation des personnes en essayant de favoriser l'utilisation de légumes et de légumineuses pour remplacer la viande. C'est aussi une information autour d'une consommation et d'une alimentation différentes. Dans les conversations qu'on a eues avec les gens, il y a par exemple, un étudiant qui nous explique qu'il vit dans un studio ou dans une chambre où il n'y a pas de cuisine, ou que son four est tombé en panne. Il ne sait pas comment faire. L'idée est donc venue de dire, qu'au même titre qu'il existe des bricothèques dans certaines villes, pourquoi on ne ferait pas une cuisinothèque pour offrir la possibilité aux gens d'accéder à du matériel sans avoir à l'acheter ? C'est le groupe SEB qui est une entreprise locale, qui a répondu favorablement à notre proposition et qui nous a offert le matériel neuf. 

La précarité boostée par la crise sanitaire et l'inflation 

Cette initiative d'Epi'Sourire est loin d'être inutile car la fréquentation des épiceries sociales ne cesse d'augmenter à Dijon, signe d'une précarité qui ne faiblit pas, bien au contraire. 

"Nous on ne maîtrise pas l'accès puisque c'est quand même les travailleurs sociaux du CCAS ou du département qui nous envoient les personnes. Mais oui, on voit bien que ça ne baisse pas. Il y a eu un pic au premier et au deuxième confinement et aujourd'hui ça ne baisse plus. On a de nouvelles populations qui arrivent, des populations étrangères qu'on n'avait pas avant. Ce qui nous pose quand même quelques problèmes de contact avec les familles et je pense que ça ne va pas baisser. On a aussi des conversations aujourd'hui avec des gens qui commencent à recevoir des factures d'énergie et qui n'ont plus grand chose pour vivre." reconnait Thierry Fousset.

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