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L’overdose de zones commerciale autour de Perpignan

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Les projets de création ou d’extension de zones commerciales pullulent dans l’agglomération de Perpignan. « Une situation catastrophique » selon le député socialiste Jacques Cresta.

Centre commercial (illustration)
Centre commercial (illustration)

La zone commerciale Carrefour-Claira va encore s’agrandir. La semaine dernière, la commission départementale d’aménagement commercial a donné son feu vert (à l’unanimité) à l’implantation de 30 nouvelles enseignes. Elles devraient sortir de terre d’ici deux ou trois ans sur des friches agricoles, prés de la D900 (commune de Rivesaltes).

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Course au gigantisme

Avec plus d’une centaine d’enseignes, la zone commerciale de Claira-Pia-Rivesaltes est déjà la plus importante dans un rayon de 150 kilomètres. Elle fait travailler « plus de 2000 personnes » selon le maire de Claira José Puig, « avec une zone de chalandise jusqu’à Béziers, Carcassonne et Gérone ».

Tout autour de Perpignan, les zones commerciales se livrent aujourd’hui une concurrence acharnée. En trois ans, l’agglomération a vu sortir de terre 300 000 mètres carrés de surfaces commerciales nouvelles. L’équivalent de 60 terrains de rugby.

Et ce n’est pas fini. Fin novembre, le Carré d’Or va ouvrir 50 nouvelles boutiques à Château-Roussillon. Pollestres porte également un projet de grand centre-commercial à l’entrée de la commune.

« On marche sur la tête » (Le député Jacques Cresta)

Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour dénoncer un phénomène qui semble anarchique et incontrôlé. « Au moment où l’on cherche des terrains pour le logement et l’agriculture, cette extension des surfaces commerciale stérilisent les sols et provoque une désertification des centres-villes » fait remarquer le député socialiste Jacques Cresta, qui dénonce « une absence de régulation »

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L’extension tentaculaire des zones commerciales provoque aussi l’inquiétude et la colère des commerçants du centre-ville. A Perpignan, un quart des boutiques a déjà fermé… « On perd des enseignes tous les jours » déplore Bertrand Meunier, le patron de la boutique Tokyo Jeans, Passage Doisneau, « on ne sait pas où tout cela va nous mener »

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Le centre-ville n’est pas le seul à souffrir. Les zones commerciales elles-mêmes pâtissent de cette concurrence acharnée. Dans les galeries marchandes, des boutiques ferment sans qu’il n’y ait de repreneur. Et des milliers de mètres carrés restent désespérément vides dans des locaux neufs. Selon le journal L’Indépendant, seules 20 boutiques sur 49 ont trouvé preneur au Carré d’Or, à deux mois de l’ouverture.

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