En 30 ans, le tunnel sous la Manche est devenu un atout incontournable pour l’économie du Pas-de-Calais

Trente ans après son inauguration, l'impact économique du tunnel sous la Manche sur le Pas-de-Calais est incontestable. En plus des 1 800 salariés côté français de Getlink, l'entreprise qui gère le tunnel, le tunnel a généré la création de 8 000 emplois en France. Il booste aussi le tourisme de la Côte d'Opale. Un dynamisme économique, dont l'influence va bien au-delà du département, et qui n'est pas prêt de s'arrêter.

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Getlkink affiche 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2023. Chaque jour, 400 trains empruntent le tunnel sous la Manche, dont un tiers de marchandises. Cela correspond à 25% des échanges entre la France et le Royaume-Uni. En 2023, la capacité a été augmentée pour pouvoir aller jusqu'à 1.000 trains chaque jour, Pour l'instant, le tunnel n'utilise qu'en partie ses possibilités.

Des créations d'emploi

Avec 1.800 salariés côté français, Getlink la maison mère du tunnel sous la manche, est le premier employeur privé de l'arrondissement. Et depuis 1994, son implantation a généré la création de 8.000 emplois dans le département, et pas seulement au terminal installé à Douvres, précise Natacha Bouchart, la maire de Calais et présidente de l'agglomération Grand Calais Terres et Mers.

Le tunnel a également fait émerger le centre commercial Cité Europe juste à sa sortie. Un centre commercial qui a encore battu un record de fréquentation en 2023 avec six millions de visiteurs. Il y a autour une zone hôtelière, un complexe cinéma Pathé, un centre d'affaires et un peu plus loin le channel outlet store avec une petite quarantaine d'enseignes qui y liquident leurs stocks.

Un attrait pour le tourisme

Le tunnel a été un atout important pour le tourisme de la Côte d’Opale en général. Le tunnel qui nous a rapproché de la Grande-Bretagne a boosté les courts séjours en mettant le Touquet à trois heures de Londres, d'ailleurs à équidistance de Bruxelles et Paris. Daniel Fasquelle, son maire, ne regrette qu'une chose : "que les trains d'Eurostar ne s’arrêtent plus à la gare de Frethun depuis 2020".

Des infrastructures consolidées

Si l'ouverture du tunnel sous la Manche a joué un rôle de booster, il n'aurait pas été ce catalyseur sans d'une part le port de Calais, où opèrent trois compagnies de ferries et d'autre part l’autoroute A16. Elle relie les Pays-Bas à Paris en passant par Dunkerque, Calais et Boulogne. Il y passe 8 à 10.000 camions par jour, certains empruntent le tunnel, d’autres prennent un bateau pour rejoindre la Grande-Bretagne. Ce qui a généré une importante activité logistique dans l'agglomération. Comme l'explique Calais promotion, l'agence de développement du Calaisis : "Si l’un de ces éléments manquait, tunnel, port ou A16, il n’y aurait notamment par exemple pas eu le développement de la zone logistique de Transmarck et de la Turquerie".