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"Le tunnel sous la Manche, une formidable réussite qui en a encore sous le pied", le directeur de Getlink, Yann Leriche

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Trente ans après son inauguration, le tunnel sous la Manche se revendique comme un transport d'avenir. Yann Leriche, le directeur général de Getlink et d'Eurotunnel, affiche les ambition du groupe en ce 6 mai, jour anniversaire de l'inauguration du tunnel.

Yann Leriche, le directeur général de Getlink et de ses filiales Yann Leriche, le directeur général de Getlink et de ses filiales
Yann Leriche, le directeur général de Getlink et de ses filiales © Radio France - Antoine Barège

Le tunnel sous la Manche a l'avenir devant soi. C'est le message que lance Yann Leriche, le directeur général de Getlink et d'Eurotunnel, la société qui exploite l'installation ce 6 mai, à l'occasion de l'émission spéciale de France Bleu Nord. Trente ans après son inauguration, le tunnel qui permet de relier la France et le Royaume-Uni en 34 minutes veut encore grandir. Getlink qui englobe à la fois Eurotunnel et les filiales Europorte pour le fret et ElecLink pour le transport d'électricité, affichait en 2023, 1,8 milliard d’euros de chiffre d'affaires.

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Son ambition serait aussi de développer les lignes afin de relier les grandes capitales européennes. Aujourd'hui, l'Eurostar fait Bruxelles - Londres - Paris - Amsterdam.

Un tunnel en plein développement

Le directeur de Getlink, Yann Leriche, le rappelle, le tunnel sous la Manche, c'est d'abord une formidable réussite. Depuis les 30 dernières années, près d'un demi milliard de personnes ont traversé la Manche grâce au tunnel. Un quart des échanges de marchandises entre la France et la Grande-Bretagne aujourd'hui passent par le tunnel.

Lui veut surtout parler d'avenir : "Ce tunnel en a encore beaucoup sous le pied. Parce qu'il est vert, parce que nous l'avons et on se rend compte qu'il y a encore beaucoup de potentiel d'augmentation de son trafic".

Un train toutes les 4 minutes

Le système électrique a récemment été revu et 50 millions d'euros ont été investi pour permettre de passer quotidiennement de 400 à 1.000 trains par jour. Yann Leriche explique que la demande existe : "Nous savons qu'il y a beaucoup de potentiel, par exemple pour des liaisons directes entre Londres et des capitales allemandes ou suisses, Francfort par exemple. Genève 2 millions de potentiels de voyageurs pour chacun de ces deux pays, la Suisse et l'Allemagne, qui aujourd'hui ne sont pas développés".

Développer les services de fret

Le tunnel devrait encore se développer aussi côté fret, dans les années à venir, notamment avec des liaisons envisagées dans les prochaines années. "On envisage de développer des services fret qui aille plus loin en amont et en aval. On voit qu'il y a une vraie demande et nous travaillons d'ailleurs avec les autorités britanniques pour faire évoluer le gabarit des lignes qui sortent du tunnel pour aller notamment vers les grandes plateformes logistiques".

Rééquilibrer les échanges

Pour Getlink, l'un des enjeux, c'est aussi de rééquilibrer le trafic passager, car aujourd'hui 70% des passagers sont Britanniques. Il y a donc un potentiel énorme pour séduire la clientèle française. Yann Leriche, le reconnait, "Le trafic est effectivement déséquilibré. C'est un enjeu d'ailleurs pour nous que de faire en sorte que beaucoup de Français aillent passer leurs vacances en Grande-Bretagne. À l'inverse, sur le fret, les choses sont déséquilibrées dans l'autre sens".

Le tunnel transporte aussi de l'électricité, via des câbles. Il transporte même de la donnée et de la fibre optique pour relier les réseaux français et anglais.

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