Des marches contre les violences policières en Drôme et en Ardèche

Environ 250 manifestants se sont élancés de la Préfecture de la Drôme, à Valence ce samedi 23 septembre 2023, pour dénoncer les violences policières. Presque trois mois après la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué après un refus d'obtempérer, plusieurs organisations associatives et syndicales, politiques dont LFI ont appelé à marcher pour "la justice sociale, contre le racisme et contre les violences policières".

À Annonay, Aubenas ou encore Montélimar, les marcheurs demandent notamment, "l'abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre". À Annonay, ils étaient une cinquantaine mobilisés. À Aubenas, 150 personnes se sont rassemblées. 110 personnes ont été comptabilisées à Montélimar.

"Ce ne sont plus des gardiens de la paix"

Dans le cortège valentinois, Jean-Charles porte un t-shirt avec un slogan : "pas de justice, pas de paix, halte aux crimes d'État". Ce retraité drômois estime que la police française est trop armée : "elle dispose d'armes de guerre, des LBD [ndlr : lanceurs de balles de défense], des grenades, ce sont de véritables robocop ! Ce ne sont plus des gardiens de la paix. Maintenant la police est un gardien des lois, voire du pouvoir."

Amélie est du même avis, le problème selon elle, ce sont les armes. Pour la militante, il faut travailler sur la paix sociale pour sortir des violences commises par certains policiers : "il faut arriver à pacifier, glisse-t-elle. Laisser les gens se détester et puis les séparer ensuite militairement, ce n'est pas notre façon de voir !" 30 000 policiers et gendarmes ont été mobilisés en France lors des manifestations dans une centaine de villes.