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Cité de la gastronomie et du vin à Dijon : le public était au rendez-vous pour le 1er samedi d'ouverture

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Inaugurée vendredi, la Cité internationale de la gastronomie et du vin a été découverte ce samedi par nombre de Dijonnais et de Côte-d'Oriens curieux de voir l'aboutissement d'un projet vieux de 10 ans. Plus aucun pass pour déambuler dans la Cité n'était disponible pour ce 7 mai .

Dans l'atelier des senteurs, on peut retrouver des parfums et des goûts présents dans les vins Dans l'atelier des senteurs, on peut retrouver des parfums et des goûts présents dans les vins
Dans l'atelier des senteurs, on peut retrouver des parfums et des goûts présents dans les vins © Radio France - Claire Checcaglini

En famille ou entre amis, les visiteurs de cette première journée d'ouverture au public sont venus nombreux découvrir la Cité de la gastronomie et du vin de Dijon. Tous les pass, qu'ils permettent d'accéder gratuitement au site ou ceux à 21e qui incluaient des dégustations avaient trouvé preneurs avant l'ouverture des portes ce samedi matin à 9h30. 

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Eveiller les papilles par le regard et l'odorat

Avant toute mise en bouche, on éveille les papilles par le regard et l'odorat. Première étape pour les visiteurs : un atelier des senteurs à proximité de l'école des vins de Bourgogne. Son but : apprendre à reconnaître les goûts et les parfums que l'on retrouve dans le vin.  Une table est consacrée au blanc, la seconde au rouge.  Sur la première : des vases dont émanent des odeurs de vanille, de fromages ou d'agrumes; sur l'autre, on y respire des fruits rouges, du cuir et des épices ou encore du chocolat.

"Fermez les yeux en même temps que vous respirez"

Charlotte Fromont est une des médiatrices de l'école des vins de Bourgogne, elle guide néophytes et connaisseurs. " Fermez les yeux en même temps que vous respirez. Essayez de voir ce qui vous vient à l'esprit. Ce parfum est celui des vins blancs qui  vieillissent ."  Réglisse ? Non,  fruits secs ? Non plus.  Caramel ? On se rapproche.  Mais pas de bonne réponse dans le groupe d'amis alsaciens et dijonnais que tentait de mettre sur la piste Charlotte Froment pour le récipient mystère. 

Et si l'on sèche sur ce vase noir aux senteurs légèrement sucrées, on peut aller directement vers la 1ère partie de la Cité intitulée "C'est pas du gâteau". Là,  les odeurs à reconnaître sont indiquées, galette, pain d'épice, rien que des desserts, puisque plusieurs salles sont dédiées à la pâtisserie.

Dans les salles consacrées à  la pâtisserie,  l'histoire des gâteaux et de leurs inventeurs y  est  retracée.
Dans les salles consacrées à la pâtisserie, l'histoire des gâteaux et de leurs inventeurs y est retracée. © Radio France - Claire Checcaglini

On y apprend que cette spécialité a quitté la rue au Moyen Âge pour s'inviter ensuite à la table des aristocrates. Mais elle connaît un nouvel essor grâce aux salons de thé qui font leur apparition au 19e.

Stars d'hier : éclairs et  Paris-Brest,  star d'aujourd'hui : tarte au citron et au sablé

Un siècle qui voit naître des stars de la pâtisserie : éclair au chocolat ou tarte Bourdaloue, mis en valeur sous des cloches au dessus des lesquels les visiteurs se demandent s'il s'agit de répliques ou non. A leurs côtés : les **stars d'aujourd'hui :  tarte au citron revisitée et boissons pâtissières.  **Mais les véritables vedettes de cette exposition sont les visiteurs invités quelques mètres plus loin à donner de leur personne pour réaliser virtuellement quelques classiques. L'entrain y est, le résultat moins. Hippolyte, 12 ans tente une pâte feuilletée avec sa mère Carole qui conclut : "c'est quand même plus simple de l'acheter toute faite ! " 

Cours en public et dégustation dès la sortie des cuisines

Un étage plus haut,  là aussi le visiteur est mis à contribution : reconnaissance de formes et de textures de fruits, de vins. Malgré vingt ans de dégustation avec des œnologues, France, retraitée, reconnaît : "le pinot  je l'ai identifié tout de suite, mais là,  je ne sais pas. Pourtant c'est fruité." Peut-être les stages de cuisine de l'école Ferrandi amélioreront-ils le palais et le nez de France. Avec son mari,  ils se sont renseigné pour se perfectionner dans cette prestigieuse institution. L'école Ferrandi est en effet partie intégrante de la Cité de la gastronomie. Ce samedi  matin, le cours a lieu en public. Au menu : fraisier à la pistache avec dégustation dès la sortie des cuisines.

"C'est pas du  gâteau", nom de la première pièce dans laquelle s'engouffrent les visiteurs et où leur est détaillée l'histoire de la pâtisserie.
"C'est pas du gâteau", nom de la première pièce dans laquelle s'engouffrent les visiteurs et où leur est détaillée l'histoire de la pâtisserie. © Radio France - Claire Checcaglini

Dégustation aussi de vins et autres verrines au long du parcours, notamment au village gastronomique. Et au stand des fromages, pas question de rechigner à humer le produit.   

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Cette cuisine expérientielle s'inscrit dans une longue histoire sur laquelle s'attarde la toute nouvelle Cité : celle de la genèse de la gastronomie. Et avec elle :  la naissance des critiques gastronomiques au 19e siècle. 

Ancêtre du guide Michelin,  l'Almanach des gourmands paraît en 1803 sous la plume d'Alexandre Balthazar Grimod de la Reynière,  un des tout premiers critiques gastronomiques.
Ancêtre du guide Michelin, l'Almanach des gourmands paraît en 1803 sous la plume d'Alexandre Balthazar Grimod de la Reynière, un des tout premiers critiques gastronomiques. © Radio France - Claire Checcaglini

A cette époque, le repas gastronomique était gargantuesque comme rappelle cet extrait repris par le petit théâtre automatique de la Cité. Il   fait référence au Club des grands estomacs qui organisait des dîners à Paris durant toute la nuit. 

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Et ce ne sera que 200 ans plus tard que le repas gastronomique à la française sera classé par l'Unesco au patrimoine immatériel de l'humanité. 

La Cité de la gastronomie propose aussi de revenir sur l'art de la table à la française et sur nos repas gastronomiques, classés au patrimoine immatériel de l'humanité en 2010 par l'Unesco.
La Cité de la gastronomie propose aussi de revenir sur l'art de la table à la française et sur nos repas gastronomiques, classés au patrimoine immatériel de l'humanité en 2010 par l'Unesco. © Radio France - Claire Checcaglini
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