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Aniah, l'entreprise iséroise qui "corrige" les puces électroniques

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La jeune pousse grenobloise Aniah répare les erreurs électriques qui peuvent se trouver dans les puces électroniques qui peuplent notre environnement. Maxime Rumpler, directeur commercial de la société Aniah, est l'invité de "L'éco d'ici".

Maxime Rumpler Maxime Rumpler
Maxime Rumpler - Aniah

Aniah, c'est un peu le correcteur grammatical des erreurs électriques dans les puces ?

Maxime Rumpler - Pendant que les gens conçoivent leur schéma de puce on vient détecter toutes les erreurs électriques qui peuvent exister.

Cela veut dire qu’il y a des erreurs électriques dans les puces, c’est assez surprenant !

Une étude a montré il y a deux ans que 60% des puces qui sont produites aujourd’hui dans le monde contiennent des erreurs. Et si on regarde toutes les puces qui tournent aujourd’hui dans le monde, dans vos téléphones, télé, voitures, on considère qu’on a presque 80% de ces puces qui ont des erreurs. Elles sont pas toutes graves ces erreurs, mais ce sont des erreurs qui coûtent : du matériel, qui coûtent de la maintenance... voire sur certains systèmes, par exemple un satellite, ça peut être plus grave. On va moins bien changer une puce sur un satellite !

Donc ce sont des erreurs de calcul de la part des puces ?

Cela peut être un type d’erreur qui peut affecter le fonctionnement direct, c’est-à-dire qu'un de vos calculateurs de voiture pourrait potentiellement s’arrêter ; ça peut être des erreurs qui peuvent affecter les performances énergétiques ; et surtout ça fait des erreurs qui vont affecter sa durée de vie. Donc Aniah a développé une technologie qui se base sur des algorithmes qui viennent dans un premier temps faire ce qu’on appelle un jumeau numérique, et on va y appliquer des règles assez simples. Sauf que quand vous le mettez à l’échelle aujourd’hui des puces ça représente une combinatoire extrêmement importante : une puce aujourd’hui dans votre téléphone représente quelques millions voire milliards de transistors.  Donc vous avez autant de chemins électriques différents multipliés par plusieurs scénarios d’alimentation. Vous imaginez bien que cette multiplication présente beaucoup de scénarios à analyser. Notre valeur à nous ça a été d’être capable d’analyser tous ces scénarios et de le faire en quelques millisecondes. Aujourd’hui la solution Aniah on est capable d’analyser on va dire des milliards de transistors en 5 minutes.

Qui sont vos clients potentiels ?

Le monde de la microélectronique finalement est très concentré dans quelques grands bassins : nos premiers clients sont à Grenoble. Ensuite vous avez quelques bassins importants au niveau européen en Belgique, en Allemagne, en Italie. Et après notre marché est immédiatement international. On a aujourd'hui des clients aux États-Unis, à Taiwan, en Inde, en Corée, et on commence à étudier le marché chinois avec beaucoup de prudence... on va prendre le temps d’étudier ce marché qui est gigantesque, mais qui peut être aussi un peu plus compétitif et dangereux pour notre propriété intellectuelle.

Créée en 2019 la société Aniah a levé 6 millions d'euros en novembre 2022 et elle est passée depuis de 10 à 35 salariés

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