Saint-Palais : avec Street Eguna, les enfants découvrent la "street culture"

La culture street (de la rue, en anglais) était à l'honneur samedi 20 avril à Saint-Palais. Une trentaine de jeunes se sont réunis au skatepark  de la ville à l'occasion du Street Eguna. Une idée du conseil municipal des jeunes de Saint-Palais pour faire découvrir le graffiti, le skate ou encore BMX aux jeunes des environs.

Guilen et Oihan, sont deux des jeunes à l'origine du projet, bombes de peinture en mains, ils ont leurs regards fixés sur l'œuvre murale. "Là, on est en train de faire une fresque avec des sprays, elle représente des emblèmes de Saint-Palais. Donc ça c'est du street art", explique Guilen. "C'est un peu spécial de faire du graffiti. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui l'ont déjà fait", ajoute son compère Oihan, pull d'une marque de skate sur les épaules.

Ici, tous les enfants présents sont novices, à l'image de Yanis, 10 ans. "C'est la première fois que j'en fais. J'aime bien, en plus, on partage ça avec d'autres enfants. Aussi, j'aime bien faire des petits trucs sur la fresque et colorier dessus, ça fait joli", raconte ce petit blond.

Il n'y a pas que les enfants qui sont heureux, les parents aussi. Johana vient d'amener sa fille. "Il y a une initiation, donc on profite de l'occasion, mais c'est une très bonne idée de diversifier les loisirs et les cultures", dépeint la maman assis sur le skatepark.

De moins en moins tabou

Si les enfants et les parents sont contents de découvrir cette façon de vivre, c'est aussi parce qu'elle rentre de plus en plus dans les mœurs. "Ça avance, ça va dans le bon sens et les J.O 2020 de Tokyo y sont aussi pour quelque chose. Le fait de valoriser les pratiques urbaines et notamment la danse ou le skate ça aide. En plus, cette année, je pense que ça va être une année particulière pour cette culture, parce que Paris 2024 va mettre le curseur encore plus haut. Aussi, je pense que la pratique des arts de rue n'a jamais été autant valorisée qu'actuellement et mis en valeur par des artistes comme Banksy. En plus ici, il y a de plus en plus de choses qui sont organisées, comme des festivals d'art urbain à Bayonne par exemple. Donc ça va dans le bon sens", conclut Samy, casquette de skateur sur la tête, qui tient le stand de graffiti.