César 2024 : 27 nominations pour six films soutenus par la Région Nouvelle-Aquitaine

La Nouvelle-Aquitaine sera fortement représentée ce vendredi soir à l'occasion de la 49e édition de la cérémonie des César à l'Olympia à Paris. Six films soutenus par le conseil régional totalisent 27 nominations : "le Règne animal" de Thomas Cailley, "Anatomie d’une chute" de Justine Triet, "Boléro" de Nans Laborde-Jourdáa, "Linda veut du poulet" de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, "Mars Express" de Jérémie Périn et "Vincent doit mourir" réalisé par Stephan Castang.

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"Le Règne animal" entièrement tourné en Nouvelle-Aquitaine

Le film fantastique Le Règne animal du réalisateur et scénariste Thomas Cailley totalise le plus grand nombre de nominations (12) pour cette 49e cérémonie des César. Ce long métrage, dans lequel des humains ont commencé à muter en créatures animales, a été entièrement tourné en Nouvelle Aquitaine. Le tournage s'est notamment déroulé dans le Lot-et-Garonne, principalement à Castelmoron-sur-Lot, dans le massif des Landes de Gascogne et en Dordogne. Dans ce film où Romain Duris et Adèle Exarchopoulos figurent au casting, une scène de fête de la Saint-Jean a aussi été tournée au chateau de Bridoire à Ribagnac.

La Charente-Maritime à l'écran dans "Anatomie d'une chute"

"Le Règne animal" est talonné par un autre film, en partie tournée en Nouvelle-Aquitaine : "Anatomie d'une chute" de Justine Triet est nommé à onze reprises pour la cérémonie des César. Le long métrage, qui a décroché la Palme d'or au Festival de Cannes en mai 2023 et deux Golden Globes aux États-Unis, a été tournée en Charente-Maritime. Il est en lice dans cinq catégories pour la cérémonie des Oscar à Beverly Hills qui aura lieu le 10 mars, dont celle du "meilleur film".

Le tribunal judiciaire de Saintes sert de décor au procès d'une femme accusée d'avoir tué son mari, malgré les doutes. Pour le tournage, la salle d'audience de la cour d'assises avait été longuement redécorée. Des scènes du film ont aussi été tournées à l'université de La Rochelle et dans un restaurant de Rochefort.

"Linda veut du poulet" produit à Angoulême

Le film d'animation "Linda veut du poulet" écrit et réalisé par Chiara Malta et Sébastien Laudenbach, sortie en salle le 18 octobre 2023, a été réalisé par Miyu Productions dans son studio d'Angoulême. L'oeuvre parle de l'enfance à travers l'histoire de Paulette qui veut se faire pardonner de sa fille Linda qu'elle a injustement punie, et cela en lui cuisinant un poulet aux poivrons un jour de grêve.

Le film de science-fiction "Mars Express" de Jérémie Périn a lui été fabriqué par cinq studios français, dont Borderline Films à Angoulême. L'oeuvre, qui parle de la vie humaine sur Mars en 2200 pendant que cette dernière se détériore sur Terre, est nommé pour le César du meilleur film d'animation, tout comme "Linda veut du poulet".

Le Béarn représenté avec "Boléro"

"Boléro", le court métrage du réalisateur oloronais Nans Laborde-Jourdáa est nommé pour le César du meilleur film de court métrage de fiction. L'oeuvre de 17 minutes a été tournée à Oloron, capitale du Haut-Béarn, pendant l'été 2022. Elle raconte le retour d'un danseur dans sa commune natale pour venir voir sa mère et se reposer. "Ce parcours sur les chemins du souvenir et du désir va le mener, ainsi que tout le village, à une apothéose joyeusement chaotique", détaille la Semaine de la critique.

"Vincent doit mourir" et la société bordelaise Bobi Lux

Le long métrage de Stephan Castang, "Vincent doit mourir", qui est nommé aux César 2024 dans la catégorie du meilleur premier film a été produit par Capricci Production, Wild West, mais aussi par la société bordelaise Bobi Lux. En 2023, ce film, qui parle d'un homme ordinaire forcé à lutter pour sa survie, a été présenté à la Semaine de la critique au festival de Cannes. Il a aussi fait partie de la sélection officielle du Festival du film de Sarlat (Dordogne).

Plus de 700.000 euros de subventions

Pour soutenir ces six films qui ont obtenu des nominations pour la 49e cérémonie des César, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a dépensé 727.500 euros. Ils ont bénéficié d’aides financières à l’écriture ou à la production. La Région Nouvelle-Aquitaine détient le deuxième fonds de soutien au cinéma et à l’audiovisuel régional en France, après celui de l’Île-de-France.