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"Tout a subi", hécatombe sur le vignoble de Branceilles touché par le gel

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Si l'épisode de gel de ce début de semaine a épargné pomiculteurs et vignerons de la Vézère, à Branceilles dans le sud de a Corrèze, le constat est tout autre. Entre 50 et 70% de pertes sont estimées par la cave des Milles et Une Pierres.

Les vignes de Séverin Noël, vigneron indépendant à Branceilles (Corrèze) ont été frappées par le gel dans la nuit de lundi à mardi. Les vignes de Séverin Noël, vigneron indépendant à Branceilles (Corrèze) ont été frappées par le gel dans la nuit de lundi à mardi.
Les vignes de Séverin Noël, vigneron indépendant à Branceilles (Corrèze) ont été frappées par le gel dans la nuit de lundi à mardi. © Radio France - Philippe Graziani

"Tout à subi l'impact du gel", constate, amer, Séverin Noël, vigneron indépendant installé à Branceilles. Il estime les pertes à quasi 100% après cette vague de froid dans la nuit de ce lundi à ce mardi. "Les grappes sont brûlées et ça sur toute la surface", explique-t-il. En revanche, les côteaux de la Vézère ont été épargnés comme les producteurs de pommes AOP du Limousin. "Plus de peur que de mal, la situation n'est pas catastrophique mais le gel peut avoir un impact plus sur la qualité des fruits que la quantité", précise Laurent Rougerie, le président du syndicat de la pomme AOP du Limousin.

"Quelques bourgeons, derrière les poteaux, sont épargnés. La vigne peut se refaire mais on ne connait pas son potentiel fructifère. On aura un peu de raisin, nous espérons", poursuit le vigneron corrézien qui se questionne sur l'avenir de la viticulture en Corrèze. "C'est pas le gel qui est mal placé, c'est la vigne qui a trop d'avance par rapport au réchauffement climatique. La végétation a trois semaines d'avance et la vigne est ultra sensible à ce stade", termine Séverin Noël.

Agir pour retarder la floraison... sans effet cette année

Pourtant, "on taille les vignes le plus tard possible", explique Louphi, jeune viticulteur installé à Saint-Julien-Maumont. "Plus on taille tard, plus les bourgeons vont avoir tendance à sortir tard. Là, c'est ce que l'on a fait cette année mais ça n'a quand même pas suffit", constate-t-il. "On ne peut pas faire grand chose sur le fait que la végétation sorte trois semaines plus tôt, sur le fait d'avoir de fortes chaleurs en sortie d'hiver. C'est ce qui se passe là presque tous les ans", termine-t-il.

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