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"On se fout de nous" : des agriculteurs de Dordogne ressortent les tracteurs

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Une dizaine de tracteurs était réunie devant les locaux de la Direction départementale des territoires de Périgueux à l'appel de la Coordination Rurale ce jeudi matin. Les agriculteurs ont déversé le contenu de leurs bennes et attendent toujours le versement d'une partie des aides européennes.

Le petit groupe de tracteurs réunis devant la Direction départementale des territoires (DDT) à Périgueux ce jeudi matin avance gentiment pour déverser un par un le contenu de leurs bennes devant l'entrée. Cette vingtaine d'agriculteurs est venue de toute la Dordogne pour faire entendre une nouvelle fois leur mécontentement sous la bannière de la Coordination Rurale.

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Retard de paiement des aides

Cette fois, ils dénoncent le retard de versement des aides européennes de la Politique agricole commune (PAC). Certaines filières n'ont toujours pas reçu les aides qui étaient promises pour le 15 mars dernier. "On se fout de nous", lance Cyril Condemine, éleveur à Saint-Prviat-en-Périgord.

En plus du retard de paiement qui met en péril des exploitations, il y a "toujours de la colère" développe cet agriculteur. "Il n'y a pas d'avancées sur la rémunération ou sur les primes", abonde Laurent, céréalier à Saint-Julien-d'Eymet. Par exemple, la détaxe du gazole non routier qui a été annoncée dès le début du mouvement en janvier n'est toujours pas effective.

"Concurrence déloyale"

Au cœur de cette colère, il y a la question du prix des produits et de la "concurrence déloyale" d'autres payes, comme l'explique Patrick, nuciculteur à Lusignac. "Je suis contre le libre échange sous cette forme, développe-t-il. Certains se gavent sur notre dos." Il pointe du doigt la présence de produits sur le marché français qui n'ont pas les mêmes normes environnementales ou les mêmes coûts de production. "On nous impose des règles pour rentrer dans notre pays tout et n'importe quoi qui ne correspond pas à nos normes", précise-t-il.

Toujours en colère, près de trois mois après le début du mouvement, Patrick dénonce : "On est dirigés par des technocrates qui ne savent pas ce que c'est qu'un hectare, qui ne savent pas gratter la terre." Ceux qui étaient réunis devant les services de l'État promettent tous de continuer le mouvement tant que leur rémunération ne sera pas revue à la hausse.

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