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Ils transhument de Siros au plateau du Bénou pour mettre en valeur la vache béarnaise

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Joseph Paroix, un éleveur de la vallée d'Ossau a décidé de faire transhumer ses vaches béarnaises depuis Siros, où elles ont passé l'hiver, jusqu'au plateau du Bénou, lors d'un périple de trois jours. L'occasion de mettre en valeur une race qui a failli disparaître.

Joseph Paroix, ses amis et son troupeau d'une quinzaine de vaches transhument de Siros vers le plateau du Bénou Joseph Paroix, ses amis et son troupeau d'une quinzaine de vaches transhument de Siros vers le plateau du Bénou
Joseph Paroix, ses amis et son troupeau d'une quinzaine de vaches transhument de Siros vers le plateau du Bénou © Radio France - Fanny Narvarte

C'est un retour à la tradition qui a dû surprendre quelques automobilistes de l'agglomération paloise. Joseph Paroix, éleveur béarnais a fait traverser la route à son troupeau d'une quinzaine de vaches au niveau du rond-point d'Artiguelouve, ce samedi. "Mais les gens ont été très patients et très gentils", s'étonne presque l'agriculteur. Avec un groupe d'une dizaine de personnes, il est parti ce 20 avril depuis Siros, à côté de Lescar, là où ses vaches ont passé l'hiver. Ils doivent rejoindre le plateau du Bénou lundi 22 avril, pour les emmener en estive.

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Une race un temps menacée

Un périple de plus de 50 kilomètres à faire en trois jours, en suivant les anciens chemins des transhumants, de Siros à Chapelle de Rousse, jusqu'à la Croix de Buzy et le haut de la vallée d'Ossau. Mais ça ne fait pas peur à la petite troupe, bien au contraire. "Une transhumance comme ça c'est magique. On retrouve le cami d'aussau que les éleveurs prenaient autrefois", s'émerveille Joseph Paroix. À travers ce voyage il a voulu montrer que c'était encore possible, et surtout mettre en valeur la race béarnaise, qui a failli disparaître dans les années 60.

"Avec la spécialisation les gens choisissaient des blondes d'Aquitaine pour faire de la viande ou des montbéliardes pour faire du lait. Il ne restait que 30 vaches béarnaises, alors qu'il y a 100 ans c'était la vache la plus répandue dans les Pyrénées", explique l'éleveur. Aujourd'hui, la population est remontée à 300 vaches, "mais la race n'est pas encore tout à fait sauvée."

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Dormir à la belle étoile

Si Joseph et la plupart de ses compagnons de route vont rentrer dormir chez eux chaque nuit, deux ont voulu vivre l'aventure à fond et vont dormir avec les vaches. Marie et Mado, éleveuses d'ânes ont embarqué leurs animaux avec elles pour donner un coup de main. "Ils portent les affaires, la tente, la nourriture. On va faire les cow-boys", se réjouit Marie.

Elles l'avouent bien volontiers, elles ont rejoint le groupe un peu au dernier moment, et sans trop se préparer. "On a décidé ça sur un coup de tête, on a pris tout ce qu'on avait de chaud dans un sac à dos et puis on va se débrouiller", rigole Mado. Mais les deux femmes sont surtout là pour profiter : "c'est une chance de faire ça, c'est tellement beau."

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