Passer au contenu

Blocage de la N10 et de l'A10 : le report du trafic de camions sur les petits axes fait des dégâts

Par

Alors que la N10 et l'A10 sont partiellement barrées au Sud de Poitiers par le mouvement des agriculteurs, le trafic se déportent sur des petits axes pas forcément capables de les accueillir. Entre le trafic et les dégâts, certains habitants et élus au Sud de Poitiers en pâtissent.

A Iteuil (Vienne), le passage des camions dans une petite rue a endommagé un mur de soutènement A Iteuil (Vienne), le passage des camions dans une petite rue a endommagé un mur de soutènement
A Iteuil (Vienne), le passage des camions dans une petite rue a endommagé un mur de soutènement © Radio France - Jules Hauss

Depuis une semaine, la mobilisation des agriculteurs dans la Vienne, passe par des blocages. Celui de l'A10, au niveau de l'échangeur Poitiers Sud et de la N10, au niveau de Vivonne. Un peu partout aux alentours, des panneaux "Déviation" sont placés pour réorienter le trafic : ce sont donc de petits axes qui supportent les milliers de voitures et de camions. Des policiers et gendarmes sont également postés sur plusieurs ronds-points pour éviter que des poids lourds n'empruntent des routes pas forcément bâties pour les accueillir.

"J'ai dû aller au travail à pied"

Mais ces dispositions n'empêchent pas les accidents. Parmi les axes qui accueillent désormais ce trafic de poids lourd, la D742, entre Vivonne et Lusignan. Sur la douzaine de kilomètres qui relie les deux communes, deux camions sont couchés au bord de la route mercredi 31 janvier. Des accidents désormais quotidiens et qui génèrent du trafic selon une habitante de Lusignan que nous avons rencontrée. "J'ai fait pas mal de route ces derniers jours et il y en a partout. Comme ce n'est pas facile de les évacuer, ils mettent des plots pour permettre de les contourner. Mais comme deux camions ne peuvent pas passer l'un en face de l'autre dans ces circonstances, ça fait des bouchons" témoigne-t-elle.

Un trafic plus lourd qui augmente le temps de parcours de beaucoup de riverains. Mais l''immense majorité de ceux que nous avons interrogés jugent la situation acceptable et soutiennent la cause des agriculteurs. Seulement, il faut s'organiser, ressortir les cartes pour trouver des itinéraires bis. David André, qui tient une pizzeria à Vivonne, s'est lui fait surprendre jeudi dernier : "J'habite à deux kilomètres d'ici. J'ai été obligé de venir à pied à mon travail. La rue était complètement bloqué avec les poids lourds".

Depuis, le trafic s'est amélioré. Notamment parce que de nombreux poids lourds ont arrêté de circuler. Mais dans certaines communes, les dégâts sont déjà là. À Iteuil (3000 habitants), les camions ont massivement emprunté la rue du château d'eau depuis les blocages. Une rue pas du tout faite pour les accueillir. Elle est aujourd'hui affaissée. Un mur de soutènement est très endommagé. "On voit qu'ils sont montés sur l'accotement et c'est cette fragilisation qui fait que le mur de soutènement est en train de céder, constate la maire de la commune François Micault. D'après un premier chiffrage, reprendre le mur devrait coûter 100 00 euros. Une réorganisation du trafic et du trajet du bus scolaire vont être mis en place pour éviter d'empirer la situation.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined