"Il faut parler de tromperie sanitaire" chez Nestlé Waters, selon le collectif Eau 88

Le groupe Nestlé Waters est une nouvelle fois dans la tourmente. Quelques semaines après avoir été pointé du doigt pour l'utilisation d'un traitement interdit de purification d'eau, cette fois-ci c'est la qualité sanitaire des sources Vittel, Contrex, Hépar et Perrier qui n'est pas conforme, selon une analyse de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, dévoilée ce jeudi par Franceinfo et Le Monde. Si la CGT demande en urgence des explications au groupe sur un CSE extraordinaire, Bernard Schmitt, du collectif eau 88 invité ce vendredi de France Bleu Lorraine dénonce une "tromperie santiaire".

Ces contaminations ne sont pas une surprise : "pour nous, c'est une confirmation, nous nous étions ouverts de ce sujet auprès de Madame la préfète en septembre en présence de l'ARS. Tout le monde s'était voulu rassurant, mais on voit bien qu'à côté de la tromperie économique, il faut parler de tromperie sanitaire de la part de Nestlé et de l'État". Pour Bernard Schmitt, c'est aussi l'échec du modèle défendu par Nestlé Waters qui, avec sa filiale Agrivair, accompagne les agriculteurs du secteur pour préserver la ressource en eau.

Comme l'ONG Foodwatch, Bernard Schmitt veut que cette eau ne soit plus vendue comme eau minérale, voire qu'elle soit retirée du marché "tant qu'elle n'est pas 'sécure' pour la population". Il appelle "à ne plus jouer avec les consommateurs, à ne plus jouer avec les salariés des usines qui n'en peuvent plus".