Depuis 1780, l'atelier Ainciart Bergara fabrique des makhilas à Larressore

À Larressore voici un atelier qui n'a pas bougé depuis 1780, celui des Ainciart-Beragara, fabricants de makhilas (bâtons traditionnels basque). Cet objet du quotidien est réputé pour être une aide à la marche, mais aussi une arme de défense. Avec sa part de mystère, l'atelier continue de perpétuer un savoir-faire et de travailler le bois de néflier comme le veut la tradition.

Xabi, salarié, a connu trois générations

Depuis 30 ans, Xabi, salarié et Maître d'Art, donne vie aux bâtons grâce à sa patience, sa finesse et sa minutie. Lui, qui a connu 3 générations, aime plus que tout l'objet qui lui demande 25 jours de fabrication. Du travail du bois, au pommeau en passant par la virole, chaque geste est soigneusement effectué avec l'art et la manière. Durant ses dix ans de croissance, le bois est "scarifié" pour y faire apparaitre des décorations. Au total, une dizaine de personnes fabriquent les makhilas. Les commandes s'étalent sur deux ans.

Liza, prépare la nouvelle génération

À la tête de l'atelier, Liza, la 7ᵉ génération, continue de faire vivre les souvenirs de ce lieu anciennement géré par sa mère ou encore son-grand-père. Cette année, la maison en face du fronton a fait peau neuve avec une rénovation pour comprendre la culture autour de l'objet. Les visiteurs pourront découvrir un travail réalisé en collaboration avec le designer luzien Jean-Louis Iratzoki : panneaux explicatifs, photos d'archives, outils, four ou encore pieds de néflier (les jeunes pousses actuelles serviront à la fabrication de makhilas, d'ici à une dizaine d'années).

Plusieurs personnalités ont reçu un makhila offert par la maison comme le roi Charles III, le chanteur Pierre Peret, le couturier Karl Lagerfeld, le président de la République Emmanuel Macron, l'animatrice télé Karine Lemarchand ou encore le bayonnais et sélectionneur de l'équipe de France Didier Deschamps.

Visites guidées et autres informations sur makhila.com