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Violences conjugales, agriculture, Européennes : Adrien Quatennens répond aux questions de France Bleu Nord

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Plus d'un an après sa condamnation pour violences conjugales, le député du Nord Adrien Quatennens fait ces jours-ci un retour médiatique remarqué, mais aussi critiqué. Invité de France Bleu Nord, le député LFI s'est aussi exprimé sur le Salon de l'agriculture et sur les élections européennes.

Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, invité de France Bleu Nord
Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, invité de France Bleu Nord © Radio France

Critiqué jusque dans son propre camp, Adrien Quatennens avait observé une forme de discrétion après sa condamnation, en décembre 2022, à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. Et puis il est réapparu : à l'Assemblée nationale d'abord, dans les manifestations ensuite, et ces derniers jours dans les médias.

"Il y a des gens que j'ai déçus et je leur demande pardon"

"Il m'a fallu ce temps en réalité pour travailler sur ce qui m'était arrivé, explique ce vendredi le député LFI, invité de France Bleu Nord. C'est vrai, il y a plusieurs années, lors d'une dispute conjugale, il m'est arrivé de lever la main. C'est un geste que je n'ai jamais minimisé, jamais banalisé, qui a été rendu public des années plus tard, dans un contexte de divorce. Et j'ai fait ce choix de reconnaître les faits qui m'avaient été reprochés. On me demande souvent si je regrette d'avoir reconnu les faits qui m'avaient été reprochés. Non, je ne le regrette pas. Ce que je regrette, c'est d'avoir un jour levé la main, ça oui. Ce que je regrette aussi, ce sont certains mots utilisés au moment de ma défense, il y a maintenant près d'un an et demi, parce que j'ai compris qu'aucun contexte, aucune explication, ne justifie le fait de lever la main."

"Je sais qu'il y a des gens que j'ai déçus et je leur demande pardon", répond Adrien Quatennens à ceux qui estiment encore que son retour pose problème.

"Il est certain qu'il y a des gens qui ont une indignation qui est sincère, compte tenu y compris de ce que représente le combat féministe, poursuit-il. Tôt ou tard, les Français auront l'occasion de s'exprimer. Il y a 577 parlementaires sur les bancs de l'Assemblée nationale. Ce sont d'abord 577 femmes et hommes. Pas des surhommes, pas des surfemmes, des gens qui ont tous des histoires. Et certains, et c'est mon cas, je le dis, commettent des fautes dans leur vie. Et je crois que la nécessité aussi, c'est de de faire ce travail qui permet d'essayer, en tout cas humblement, d'être meilleur et de s'améliorer."

"La liste la plus unitaire possible"

Adrien Quatennens s'est également exprimé ce vendredi matin sur le Salon de l'agriculture qui s'ouvre ce samedi à Paris. La France insoumise a (re)déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi afin de fixer des prix planchers aux matières premières agricoles. "On a un gouvernement qui, face à la revendication principale des agriculteurs de vivre correctement de leur travail, n'apporte aucune réponse. Je ne vois pas comment la remise en cause du plan Ecophyto et les injonctions de la FNSEA soient en mesure d'améliorer le sort des agriculteurs", estime le député du Nord.

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Pour les élections européennes du 9 juin, Adrien Quatennens regrette la dispersion des listes de gauche : "En ce moment, le fond de l'air dans ce pays, c'est une extrême droite qui monte, qui partout en Europe gagne des positions, et dont on voit mal d'ailleurs ce qui est en mesure de l'empêcher aujourd'hui d'accéder au pouvoir avec un Emmanuel Macron qui a été élu pour lui faire barrage. Donc c'est irresponsable de retourner à un match des gauches dans un moment où, en plus, les sondages montrent qu'ensemble nous pourrions être en tête. Donc nous allons essayer de faire notre mieux pour avoir la liste la plus unitaire possible."

Pour ce scrutin, la France insoumise a lancé une campagne d'inscription sur les listes électorales, possible jusqu'au 3 mai. "On ne peut pas tolérer que les élections deviennent une sorte de suffrage censitaire où le fait de voter est quelque chose de très marqué sociologiquement au moment du vote. La voix du plus puissant a me même poids que la voix de la personne qui est dans une situation difficile de précarité. Donc il faut mobiliser", conclut le député du Nord.

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