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"Les Hauts-de-France ont perdu 10 % de leurs officines en sept ans", alerte le président de l'URPS Pharmaciens

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Des pharmaciens prévoient de fermer leur officine le 30 mai pour alerter sur leurs difficultés. Grégory Tempremant, invité de France Bleu Nord ce lundi, nous expose les revendications de la profession.

Certaines pharmacies de garde font grève, ce week-end, et resteront donc fermées jusqu'à lundi 20 mai inclus.
Certaines pharmacies de garde font grève, ce week-end, et resteront donc fermées jusqu'à lundi 20 mai inclus. © Radio France - Nicolas Joly

Les pharmaciens s'inquiètent pour l'avenir de leur officine. Après déjà une grève des gardes ce week-end, un appel à la grève plus général a été lancé pour le 30 mai avec, comme première revendication, les difficultés économiques auxquelles fait face la profession.

"Nous subissons le post-Covid de manière très importante et nous sommes la seule profession à ne pas avoir pas été revalorisée, alors que nos charges de personnel, nos charges fixes, ont considérablement augmenté", détaille ce lundi Grégory Tempremant, pharmacien à Comines (Nord) et président de l'Union régionale des professionnels de santé (URPS) Pharmaciens, qui poursuit : "Nous avons donc une situation économique particulièrement dégradée, de nouvelles missions qui nous sont confiées - et nous sommes preneurs de ces nouvelles missions - mais là qui sont rémunérées en-dessous de notre seuil de rentabilité."

Selon Grégory Tempremant, invité ce lundi de France Bleu Nord, ces difficultés font que la région a perdu 10 % de ses pharmacies ces dernières années : "On avait un peu plus de 2 000 officines il y a sept ans. Aujourd'hui, on est à 1 800. On ferme des officines et forcément c'est une perte du maillage territorial qui fait l'essence même de notre profession."

Autres inquiétudes portées par la profession : la pénurie de médicaments qui ne fait que s'aggraver et demande aux pharmaciens de s'adapter au quotidien, ainsi qu'une réflexion engagée par le gouvernement pour élargir la vente sur Internet de médicaments.

"Si on adopte ce système-là, il n'y a aucune plus value pour le système de santé, estime Grégory Tempremant, par ailleurs conseiller régional UDI. Il y aura des abus mais surtout, cela va accélérer la disparition des petites officines de proximité."

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