Aya de Yopougon, l'iranienne de Melgrati et le Spirou d'Olivier Schwartz

...pour nous rendre en Afrique, avec le Tome 7 de la bande dessinée Aya de Yopougon, édité chez Galimard. Alors Aya, en quelques chiffres, c’est assez simple : 800 000 lecteurs, 7 albums traduits dans 15 langues et une adaptation au cinéma (avec nomination aux Césars s’il vous plaît). A la place de son autrice, Marguerite Abouet, on aurait un peu la grosse tête. 

L’histoire ? Et bien elle se passe dans les années 70, en Côte d’Ivoire, dans un quartier populaire d’Abidjan, Yopougon, rebaptisé Yop City, pour faire un peu comme dans les films américains. On y rencontre trois jeunes femmes : Aya qui souhaite devenir médecin, et deux autres qui préfèrent les soirées dans le maquis et la chasse aux maris

Bon on ne va pas se mentir entre nous, Aya de Yopougon est un soap opéra à l’ivoirienne. Le point fort de cette BD est qu’elle aborde différents thèmes de société : homosexualité, harcèlement ou encore violences sexuelles. Mais attention, toujours avec humour et bienveillance. Pour la petite anecdote, l’autrice est née à Abidjan, dans le même quartier populaire qu’Aya. Du coup, on peut se demander si elle ne s’est pas décidé elle-même. Et bien oui, les amis ! Elle s’est dessinée, mais sous les traits de la petite sœur d’Aya 

Aya de Yopougon, Tome 7, est sorti il y a quatre semaines aux éditions Gallimard. 

Et le coup de cœur sur internet est aujourd’hui pour le dessinateur italien Marco Melgrati (Melgrati : M.E.L.G.R.A.T.I). Une femme iranienne accroupie au bord d’une falaise coupe sa longue chevelure noire. Au bout de ses cheveux et suspendu un policier pas vraiment sympathique. Un message assez fort pour protester contre l’impensable : le décès récent de l’iranienne Masha Amini pour non respect du code vestimentaire de la République Islamique d’Iran. 

Depuis son décès, beaucoup d’iraniennes se coupent les cheveux en signe de protestation.

Vous êtes cette semaine à Pau ? Ca tombe bien ! Vendredi 21 Octobre a lieu une dédicace à la librairie Bachibousouk. C’est l’auteur Olivier Schwartz qui dédicace son dernier album de Spirou et Fantasio, le tome 56, La mort de Spirou. Mais ne vous inquiétez pas, l’album est super chouette. 

Attention tout de même, les places sont limitées. Vous devez donc vous inscrire avant.

Et maintenant, vous ouvrez votre BD et vous bullez !