Vol de Nuit. Épisode n°4 : Sur la Piste des malfaiteurs.

Il est 22h10. Les malfaiteurs se sont évaporés. Les Gendarmes déboulent à l’Aéroport de Pau. La Section Recherches monte aussitôt une cellule d’enquête baptisée opportunément « MERMOZ ». Côté indices, la cueillette est maigre. Les 8 malfrats n’ont laissé aucune empreinte. Côté images, les gendarmes épluchent chaque seconde filmée par l’unique caméra installée sur ce site aussi sensible que mal sécurisé. Hélas, seul le cockpit de l’avion a été filmé. Or, le braquage s’est déroulé dans le hangar. Dans la nuit, les Gendarmes entament l’audition des otages. Leurs témoignages ne font guère avancer l’enquête : les malfaiteurs ont pris soin de parler le moins possible pour éviter qu’un accent ou une voix ne soit identifiée. Autre détail, ils s’appelaient, entre eux, par des numéros.au

Le lendemain, une patrouille, de passage à Lourdes, tombe par hasard sur le fourgon abandonné par les malfaiteurs. Équipé de fausses plaques, le Ford Transit de couleur rouge a été dérobé une semaine plus tôt, à Toulouse. Sa fouille minutieuse ne donne malheureusement aucun résultat. Ni empreinte, ni ADN. Coté téléphonie, même déception. En 1995, le portable n’en est encore qu’à ses débuts. La gendarmerie tient à sortir cette enquête. Elle met les bouchées doubles dans sa traque des malfaiteurs. Depuis quelques jours, des usagers de l’aéroport affirment avoir noté d’étranges va et vient. Comme si des individus repéraient les lieux. L’un d’eux se souvient même du comportement suspect d’un homme qui ressemble, à s’y tromper, à Jean-Pierre Papin.

L’enquête rebondit, 6 mois plus tard, sur la commune de Peyrouse, près de Lourdes. Le 29 janvier 1996, un randonneur tombe par hasard sur 83 sacs postaux déposés dans un roncier. Les Gendarmes se déplacent. Bonne pioche : ce sont les 83 sacs dérobés à Uzein. Vides et en mauvais état, ils ne livrent hélas aucun indice. Au fur à mesure que les mois passent, les Gendarmes sont convaincus qu’il s’agit d’un gang de malfaiteurs parfaitement organisés et renseignés. La rapidité de ce braquage éclair a montré qu’ils connaissaient les lieux à la perfection. Ont-ils bénéficié de la complicité d’un loup parmi les personnels présents le 20 juillet 1995 ? Peut-être. Les Gendarmes examinent leur profil à la loupe. 

Mais, l’enquête se heurte à un mur. Encore.