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« Soutien » de Famille. Épisode n°4 : la Cartomancienne.

Entre Macaye et Hasparren, un forgeron retraité meurt étranglé, sur la route qui le ramenait à son domicile. Au bout de 20 mois d’enquête, les gendarmes interpellent 2 suspects. L’un des deux est innocent. Son salut pourrait bien venir d’une diseuse de bonne aventure…

Que diront les cartes ?
Que diront les cartes ? © Getty - Godong

Sitôt sorti de chez Dame Pasaz, le père de Jean-Baptiste Amestoy se précipite à la gendarmerie d’Hasparren. « Mon fils est innocent. La preuve ? C’est une cartomancienne qui me l’a dit ! ». Les gendarmes lui rient au nez. Les mois passent. Les proches du complice présumé enragent. Comment Dame Pasaz peut-elle garder secrètes les confidences qu’elle a reçues du jeune Borthaburu, lors d’une consultation ? Il en va de l’innocence d’un homme accusé à tort ! 3 mois plus tard, Dame Pasaz se décide enfin à témoigner. Levant la main droite et jurant de dire toute la vérité, elle livre un récit stupéfiant au Juge Lespes. C’était un soir, aux environs de minuit. 2 jeunes garçons ont frappé à sa porte. Ils avaient la mine défaite et l’air inquiets pour leur avenir.

A voir leurs visages déconfits, Dame Pasaz pressent qu’ils ont perdu un proche. Le plus gaillard des 2, Bernard Borthaburu tire une première carte. En tournant le neuf de cœur, la cartomancienne s’écrie : « un mort ! je vois un mort ! ». Le second visiteur, un certain Dominique, avoue : « c’est vrai ! on a tué le vieux ». « Quel vieux ? » questionne Dame Pasaz. « Son père » répond Dominique, en désignant son ami Bernard. A cet instant, Borthaburu explose de colère. Craignant que la devineresse ne le dénonce, il l’empoigne violemment jusqu’à la chambre de ses 2 enfants. A genoux, il lui fait jurer qu’elle gardera pour elle ce qu’elle vient d’entendre. Sinon… « Je le jure », promet-elle. Bernard Borthaburu se met à table et soulage sa triste conscience. 

Le jeune parricide raconte : « Un soir, mon père sortait de l’auberge. Je l’ai suivi sur un sentier de montagne. Je l’ai pris à la gorge. Puis, j’ai serré, serré, serré… Avec Dominique, on a planqué le corps sur le bord de la route ». La diseuse de bonne aventure tente de comprendre pourquoi le jeune Borthaburu est devenu un parricide. Il éclate en sanglots et raconte :  son père le méprisait, préférant son jeune frère auquel il projetait de léguer la ferme familiale. Le jeune assassin finit par livrer le mobile de son geste meurtrier : il refusait de faire son service militaire. Et, pour être exempté comme soutien de famille, il lui fallait être fils de veuve… Son père étant en bonne santé, Bernard a précipité le destin en l’étranglant. Pour ce crime de parricide, le gamin risque la guillotine... 

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