Groupes de niveau au collège : une "réforme hors sol" pour la secrétaire de la FCPE des Côtes d'Armor

Les parents d'élèves comme les enseignants se mobilisent toujours contre la mise en place de groupes de niveau en maths et en français à la prochaine rentrée au collège.

Une réforme "hors sol qui ne va pas dans le bon sens pour l'avenir de nos enfants" selon Annabelle Rousseau secrétaire générale de la FCPE des Côtes d'Armor.

Cette parent d'élève reconnait que "l'étude PISA a montré que le niveau des élèves français était bien en dessous des niveaux européens". Mais cette réforme n'est pas la solution pour Annabelle Rousseau. "Cela revient à trier des élèves selon des niveaux pour lesquels ils vont être évalués avec un test à la sixième. Au delà de crisper les débats, ces groupes ne prendront pas du tout en compte plein d'autres critères. Par exemple, une élève qui est dyslexique mais brillante à l'oral, ou un jeune qui est démotivé, qui était très bon et qui va d'un coup dégringoler. Toutes ces raisons et ces différences de niveaux vont bien au delà d'un simple test sur les maths et le français. Les conditions sociales, les origines culturelles, les situations de handicap ne vont pas être suffisamment prises en compte. De plus, la notion même de groupe de niveau est en elle même une attaque du collège unique. Or la FCPE défend le collègue unique".

La Fédération des parents d'élèves qui défend en effet un "collège public, gratuit, laïc, accessible à tous, sur tous les territoires. On demande aussi un grand plan d'investissement dans le service public de l'éducation, avec des moyens supérieurs, avec des enseignants en nombre pour assurer l'ensemble des cours, et pour avoir des classes qui soient moins surchargées".

Plusieurs syndicats enseignants appellent aussi à la grève mardi 2 avril contre la mise en place des groupes de niveaux au collège.