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"Les journalistes doivent aller sur terrain" Jean-Philippe Baille directeur de l'information de Radio France

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France Bleu Armorique est partenaire d'une grande consultation lancée par Ouest-France et franceinfo qui s'intitule "L'info et vous". Une consultation qui donne lieu à un débat ce jeudi soir à Rennes avec notamment Jean-Philippe Baille, directeur de l'information de Radio France.

Jean-Philippe Baille, directeur de l'information de Radio France et directeur de franceinfo.
Jean-Philippe Baille, directeur de l'information de Radio France et directeur de franceinfo. © Radio France - Christophe Abramowitz

Ouest-France et franceinfo dévoilent ce jeudi soir à Rennes les résultats d'une consultation en ligne intitulée "L'info et vous", en partenariat avec France Bleu Armorique. L'occasion d'évoquer les médias, le journalisme et son fonctionnement avec Jean-Philippe Baille, directeur de l'information de Radio France et directeur de francinfo, qui participe aux débats aux Champs-Libres ce jeudi à partir de 18h30.

Près de 11 000 personnes ont participé à cette grande consultation en ligne, qui n'est pas un sondage avec un panel représentatif, mais qui donne une idée de l'intérêt que certains portent à l'information explique Jean-Philippe Baille. "C'est rassurant. Ceux qui ont répondu mettent en avant la proximité, comme France Bleu Armorique, la PQR, les journaux régionaux qui sont un point de repère pour toutes ces personnes interrogées et en quête d'information. Et ça démontre bien que cette proximité est importante et que les gens peuvent faire confiance à cette information de proximité. On voit bien que les personnes qui nous ont répondu sont intéressées par l'information. Ils consultent à plus de 78 % plusieurs fois par jour les informations sur la PQR, à la radio, à la télé, mais aussi sur Internet. Quand seulement 2 % des personnes qui nous ont répondu disent ne s'informer que quelques fois par semaine. Donc vous voyez, il y a un grand intérêt pour l'information" détaille le directeur de l'information à Radio France.

La consultation révèle aussi que la confiance envers les journalistes est parfois rompue. C'est important d'en tenir compte explique Jean-Philippe Baille. "Je crois que nous sommes dans un moment important et je dis que nous devons relever un défi démocratique en ce moment, parce qu'on voit bien que l'information est malmenée, que les médias sont de plus en plus conspués ou en tout cas qu'on leur fait de moins en moins confiance. Pourquoi? Parce qu'il y a sûrement, de mon point de vue, un mélange des genres. On ne sait plus qui est vraiment une référence, qui est vraiment un média, qui est vraiment un journaliste, qui est un influenceur ou qui est simplement un animateur. Et ce mélange des genres fait que les gens ont besoin de repères et les gens ne savent plus à qui faire vraiment confiance. Et ça, c'est un des premiers défis qu'il va falloir que nous relevions tous ensemble. Je dis tous ensemble. C'est toute la profession des journalistes et tous les médias qui doivent prendre en main ce défi là".

**Pour cela Radio France a lancé il y a 7 ans maintenant une agence interne de vérification et de certification. "C'est à dire que toute information qui est diffusée sur nos antennes est d'abord vérifiée par nos propres sources, par nos propres journalistes, pour justement ne pas donner de contrevérités sur nos antennes. Donc ça, c'est un premier point. L'autre point, c'est effectivement de continuer. Et ça, c'est important d'aller sur le terrain pour montrer, pour dire, pour raconter ce que l'on voit, pour montrer le monde, pour le faire comprendre à nos auditeurs, à nos lecteurs et à nos internautes. Donc c'est tout ce travail que nous devons mettre en place. D'où l'importance de ces médias de référence que nous pouvons être. Il faut aussi bien entendu hiérarchiser cette information. Mais là aussi, il faut que nous soyons humbles, que nous allions voir les gens. Et c'est ce que nous faisons ce soir (aux Champs-Libres à Rennes ndlr) pour les écouter, pour entendre ce qu'ils nous ont à dire, pour aussi les rassurer sur nos pratiques journalistiques et essayer de retisser ce lien de confiance qui existe encore. Mais on voit que c'est très fragile".

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