40 ans d'actu en Lorraine : 2005, la piétonnisation de la place Stanislas à Nancy

C'est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Celui de la place Stanislas avant la piétonnisation. Vickie se souvient de ce parking, "encombré de voitures". Jusqu'à 18.000 véhicules circulaient chaque jour autour de la statue du duc de Lorraine, entourée de petits pavés gris. Gérard Drolc fait partie des Nancéiens qui ont acheté ces vestiges en grès. Un euro à l'époque, reversé à des associations caritatives, une aubaine. "A ce prix relativement dérisoire, pourquoi pas acheter un truc que j'avais foulé depuis très longtemps ?" Le pavé sert aujourd'hui de cale sur la terrasse du retraité, ancien photographe du Républicain Lorrain.

Une révolution

Des pavés remplacés par les dalles beiges que l'on connaît aujourd'hui, rendant cette place plus belle, plus grande, plus lumineuse. "La superbe place Stanislas", pour reprendre les termes du président Jacques Chirac lors de l'inauguration le 19 mai 2005. Le chef de l'Etat est en compagnie du chancelier allemand Gerhard Schröder et le président polonais Aleksander Kwasniewski. "Je veux saluer Nancy pour avoir rendu à la France l'un des joyaux de son architecture", ajoute Jacques Chirac.

Débarrassée des voitures, la place Stanislas est alors investie par les terrasses de café, qui s'étalent. La brasserie du Jean Lamour place d'une centaine de place à 400. Le chiffre d'affaires des commerçants s'envole, le glacier Bruno Logeard-Freyburger mentionne une augmentation de 30%. A l'office de tourisme, on constate une hausse de la fréquentation touristique. "En 2004, juste avant l'année événementielle, on avait à l'office de tourisme une fréquentation inférieure à 250 000 personnes par an. En 2005, bien sûr, il y a eu un énorme bond, avec 450 000 visiteurs. Aujourd'hui, après le Covid, on est remonté au-dessus des 300 000 visiteurs à l'année", estime Vincent Dubois, le directeur adjoint en charge du marketing et de la communication de Destination Nancy.

Seize ans après cette piétonnisation, la place Stanislas devient le monument préféré des Français, un nouveau motif de fierté pour les Nancéiens.