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A Dijon, les agriculteurs inspectent les frigos des restaurants

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La semaine dernière, François Hollande avait appelé la restauration collective publique à acheter de la viande française. A Dijon ce mardi, une trentaine d'agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs sont allés vérifier la provenance de la viande dans les cuisines de trois restaurants. Une provenance souvent difficile à déterminer.

Dans le congélateur des cuisines de Groupama, les agriculteurs ont trouvé des escalopes venant des Pays-Bas.
Dans le congélateur des cuisines de Groupama, les agriculteurs ont trouvé des escalopes venant des Pays-Bas. © Radio France - Marion Bastit

Jeudi 23 juillet, François Hollande avait appelé la restauration collective publique à acheter de la viande française. Ce mardi matin , une trentaine d'agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs sont donc allés voir dans les cuisines de la cantine du centre des impôts de Dijon pour vérifier la provenance de la viande .

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Ils sont ensuite allés dans les cuisines du restaurant d'entreprise de l'assureur Groupama . Charlotte sur la tête, ils sont rentrés jusque dans le congélateur. Ils ont trouvé des steacks hachés d'Italie, des entrecôtes des Pays-Bas, et du sauté de porc sans provenance. Ils ont donc réclamé les étiquettes des produits. Des étiquettes parfois trompeuses.

Viande autrichienne emballée en France

"Le numéro de lot correspond au dernier transformateur, * explique Gérard Berthaut, éleveur à Saulieu. Là par exemple, c'est de la viande qui vient d'Autriche, transformée par SVA * (Société vitréenne d'abattage), avec son numéro d'agrément d'abattoir. Donc quand on s'arrête là, on pense que c'est de la viande française, alors qu'en réalité ça vient d'Autriche."

Les agriculteurs ont réclamé les étiquettes de la viande servie pour déterminer sa provenance.
Les agriculteurs ont réclamé les étiquettes de la viande servie pour déterminer sa provenance. © Radio France

Au final, les agriculteurs n'ont trouvé aucune viande française dans les cuisines de Groupama, ni dans les étiquettes de la viande servie la veille. Ils sont ensuite partis inspecter les cuisines du restaurant Flunch de boulevard de Brosses.

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Six semaines après, l'accord du 17 juin sur les prix de la viande bovine n'est toujours pas respecté. Le prix du kilo devait augmenter de cinq centimes par semaine, soit 30 centimes en six semaines, or on en est à peine à 15 centimes au niveau national.

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