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Crues : pour le sénateur Jean-François Rapin " à épisode exceptionnel, il faut des réponses exceptionnelles "

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Invité ce jeudi 16 novembre de la matinale de France Bleu Nord, le sénateur du Pas-de-Calais Jean-François Rapin a formulé le souhait que de nombreuses aides financières, nationales et européennes, viennent soulager les sinistrés des inondations.

Jean-François Rapin est sénateur LR du Pas-de-Calais et élu à Merlimont Jean-François Rapin est sénateur LR du Pas-de-Calais et élu à Merlimont
Jean-François Rapin est sénateur LR du Pas-de-Calais et élu à Merlimont © AFP - XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP

Ce mardi matin, le Pas de Calais reste en vigilance orange en raison des crues avec trois cours d'eau en orange, la Hem, la Lys Plaine et la Canche. 181 communes du Pas-de-Calais ont été reconnues en Etat de catastrophe naturelle et 21 écoles sont toujours fermées ce jeudi.  Le sénateur du Pas-de-Calais Jean-François Rapin interrogé sur France Bleu Nord ce jeudi souhaite que les aides financières viennent soulager les sinistrés des inondations.

La situation dans certains bassins du Pas de Calais reste très problématique. Bonjour Jean-François Rapin. Vous êtes élu de Merlimont dans le secteur de la Canche. La Canche, fleuve qui déborde encore ce matin à la Caloterie, à côté de Montreuil, par exemple, ça a du mal à redescendre. Comment on fait dans ces villages pour évacuer l'eau ? Comment on fait pour aider les sinistrés ?

Pour l'instant. C'est vrai que la situation sur le bassin de la Canche, mais aussi celui de la Liane reste très dégradée, même si certaines routes s'assèchent et certaines ont été rouvertes. Il y a encore des secteurs où l'eau stagne. Il va falloir du temps effectivement pour que ça s'assèche progressivement et qu'une partie de cette eau reparte à la mer en reprenant le cours des fleuve, s'il n'y a pas de nouveau des pluies diluviennes comme on a connu en début de semaine.

Vous avez interpellé le gouvernement hier (15 novembre) au Sénat sur les inondations. Si vous deviez identifier une priorité aujourd'hui, quelle serait-elle ?

La priorité, c'est d'abord les sinistrés et le relogement de ceux qui n'ont plus de maison. Et donc, là dessus, on voit des des outils solidaires qui se déploient, des hôtels qui proposent des solutions d'hébergement, des loueurs de gîtes. Le relogement dans les familles, est important, je pense que c'est la priorité. La deuxième des priorités, ça va être de remettre en état les voiries de connexion entre les différents villages bien sûr. Et puis après viendra l'indemnisation. Et là aussi, il faudra un soutien. Il y a eu des annonces du gouvernement, des premières annonces hier, le président de la République, quand il est venu à Saint-Omer a annoncé 50 millions d'euros pour les collectivités, le ministre de l'Agriculture, 80 millions pour trois régions Normandie, Bretagne et Hauts de France. Mais je suis aujourd'hui intimement convaincu que tout ça ne suffira pas.

On a par exemple le président du département du Pas de Calais, Jean-Claude Leroy, qui évoque des fonds européens qui devraient être débloqués.

Hier, dans la question d'actualité que j'ai posée au ministre, je n'ai pas eu de réponses précises sur les fonds. J'ai simplement une réponse au plan européen sur la stratégie de gestion des eaux, mais pas sur les fonds. Et mon poste de président de la commission des Affaires européennes au Sénat me permet d'avoir pas mal d'informations sur ce sujet. Il y a trois fonds qui existent. Et là, il faudra que le gouvernement soit capable de mettre une pression très forte sur la Commission européenne pour pouvoir obtenir des fonds, des fonds de réparation et de solidarité.

Vous entendez les élus locaux qui demandent un meilleur entretien des cours d'eau ? Est-ce que c'est aussi ça le problème de ces inondations dans le Pas de Calais?

Je l'ai dit à plusieurs reprises ces derniers jours, mais ce n'est pas la première fois que j'en parle. Le problème, c'est qu'en termes de moyens, c'est très long à se mettre en place. Donc on fait des études, et j'ai demandé qu'on pense moins à ce mot étude quand on réfléchit à la question de la gestion des eaux, mais qu'on pense aussi à l'opérationnel. Tout ça prend du temps. Et en attendant, on ne peut rien faire. Et si on fait quelque chose aujourd'hui, on est répréhensible devant la justice. Et c'est là où les maires sont très, très inquiets parce qu'en fait, ils se disent qu'il y a une forme d'immobilisme qui fait que si je suis pris par les autorités, notamment de l'Office français de la biodiversité, je peux être inquiété par le procureur de la République pour tout ça. Tout ça n'est plus possible, il faut le gérer. Je sais bien que l'épisode là est exceptionnel, mais à épisode exceptionnel on peut avoir aussi des réponses exceptionnelles.

Il faut un assouplissement des réglementations?

Je ne sais pas. Ce n'est pas forcément un assouplissement des réglementations, mais c'est une application du bon sens. Rendez vous compte, si on avait eu des pertes humaines et surtout l'épisode dramatique que les gens vivent !

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