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"Ça me rappelle Dexter !" Quand des collégiens de Bordeaux se glissent dans la peau de la police scientifique

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L'opération "les petits experts de Bordeaux" s'invite dans le nouveau collège du quartier Ginko. La police scientifique y organise cette semaine (19-25 juin) un escape game autour d'une fausse scène de crime. Des ateliers qui visent à renouer les relations entre jeunes et forces de l'ordre.

Marius, élève de 4e au collège de Bordeaux-Lac, dans la peau d'un enquêteur de la police technique et scientifique. Marius, élève de 4e au collège de Bordeaux-Lac, dans la peau d'un enquêteur de la police technique et scientifique.
Marius, élève de 4e au collège de Bordeaux-Lac, dans la peau d'un enquêteur de la police technique et scientifique. © Radio France - Jules Brelaz

"Bonjour madame la policière" : en entrant dans leur salle de classe, les jeunes du collège flambant neuf de Bordeaux-Lac sont accueillis par Marlène Saulnier-Barse. "Je me présente, je suis technicienne de la police technique et scientifique de la division Est de Bordeaux". Durant toute cette semaine (19-25 juin), l'opération "les petits experts de Bordeaux" fait découvrir à une centaine d'élèves de 5e et 4e les différentes étapes d'une enquête criminelle. Un escape game qui retisse les liens entre jeunes des quartiers et forces de l'ordre.

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"Vous allez vous équiper comme nous sur le terrain"

"On enfile une combinaison pour ne pas laisser d'empreinte", expliquent Elisa, Nadia ou encore Jorgy, tous bien guillerets pour un lundi matin. "Dans le jargon, on dit - pour ne pas polluer la scène de crime", précise Marlène Saulnier-Barse. Combinaison blanche, masque chirurgical et gants en caoutchouc, "ça me rappelle la série 911", plaisante Amélie, 13 ans.

Les enquêteurs épluchent l'album photo de la victime.
Les enquêteurs épluchent l'album photo de la victime. © Radio France - Jules Brelaz

Une fois en uniforme d'intervention, les jeunes enquêteurs peuvent passer sous la rubalise, ce ruban jaune qui délimite la scène de crime. Sur un tapis, ils découvrent la victime, un mannequin représentant le physicien Albert Einstein. "L'un des plus scientifiques de tous les temps" retrouvé criblé de balles, avec un fil électrique de fer à repasser autour du cou. Crime crapuleux ou passionnel, peut-être lié à ses recherches sur l'énergie atomique ? Les policiers en herbe recherchent les indices, "des empreintes ADN avec de la petite poudre et la lumière UV".

Un atelier pour donner une autre image de la police

Cette opération au collège de Bordeaux-Lac présente plusieurs vertus selon la policière bordelaise Marlène Saulnier-Barse. D'abord, "on éveille leurs sens avec un parcours d'orientation et une boussole dont plus aucun jeune ne sait se servir aujourd'hui".

a sert à éveiller leur sens de l'observation, à travailler ensemble et puis, ça les amène aussi à découvrir le travail d'enquêteur de la police technique et scientifique. A l'inverse des scènes de crime figées, là, ils sont acteurs, ce sont de vrais petits enquêteurs", ajoute Pascal Huche, commissaire réserviste à la Direction départementale de la sécurité publique de la Gironde.

Les jeunes enquêteurs ont même du retrouver l'impact d'une balle perdue dans un cadre photo accroché au mur...
Les jeunes enquêteurs ont même du retrouver l'impact d'une balle perdue dans un cadre photo accroché au mur... © Radio France - Jules Brelaz

Principal du collège de Bordeaux-Lac, Thierry Vervliet salue "une initiative pédagogique avec une approche très ludique. C'est important notamment pour certains de nos élèves qui sont en difficulté sur les approches plus académiques." Les petits experts de Bordeaux" permettent aussi "une appréhension différente de la police par nos élèves, dans un moment ludique, entre des policiers et des enfants, ce qui n'est pas toujours évident au quotidien dans nos cités".

Pour Marlène Saulnier-Barse, l'objectif est "de retisser les liens envers la police parce qu'on a une image très néfaste des policiers. Aujourd'hui, on assimile les forces de l'ordre à la répression alors qu'il n'y a pas que ça. On reste des êtres humains avant tout et donc on essaye de retranscrire notre métier, notre passion."

A l'issue de l'enquête, les jeunes ne crient pas "vive la police" : "Quand même pas non plus", rigolent Amélie et ses copines. Mais certains, à l'instar de Nadia, 14 ans, ont peut-être trouvé leur vocation. "Je me suis beaucoup investie sur les ateliers et, franchement, je me suis sentie policière. Vraiment, c'était très cool !" Sa camarade Elisa conclue : "Merci au collège parce qu'en vrai, ça va, vous êtes sympas d'avoir proposé cette journée et aussi, spécial dédicace.. Je t'aime Joe".

Les futures recrues du commandant de police Pascal Huche (à gauche) et des enquêteurs Marlène Saulnier-Barse (à droite) et Jean-Luc Sendegaya (au centre).
Les futures recrues du commandant de police Pascal Huche (à gauche) et des enquêteurs Marlène Saulnier-Barse (à droite) et Jean-Luc Sendegaya (au centre). © Radio France - Jules Brelaz

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