Passer au contenu
Publicité

"On a toujours voulu être ambitieux", Christophe Pélissier, l'artisan de la remontée de l'AJ Auxerre en Ligue 1

Par

Rien n'est encore officiel mais la montée de l'AJA en Ligue 1 est quasiment assurée après sa victoire, samedi face au Paris-FC. L'équipe a assumé un style de jeu offensif et spectaculaire, l'une des clés de la réussite selon l'entraîneur Christophe Pélissier, l'un des artisans de cette remontée.

Christophe Pélissier, l'un des principaux artisans de la remontée de l'AJA en Ligue 1. Christophe Pélissier, l'un des principaux artisans de la remontée de l'AJA en Ligue 1.
Christophe Pélissier, l'un des principaux artisans de la remontée de l'AJA en Ligue 1. © AFP - Damien Meyer

Les footballeurs auxerrois n'ont quasi aucune chance d'être rejoints en tête de la Ligue 2 après leur victoire face au Paris FC (2-0) à l'Abbé-Deschamps, samedi, devant 16.800 spectateurs survoltés. Ils comptent six points d'avance et une énorme différence de buts sur leurs premiers poursuivants, à deux matches de la fin. Ce n'est donc plus qu'une question de temps avant qu'Auxerre ne reçoive son trophée de champion de Ligue 2.

Publicité

Un an après avoir quitté l'élite, l'AJA va donc la retrouver au terme d'une saison maîtrisée. Le principal artisan de ce projet remontée, c'est Christophe Pélissier. Soulagé, heureux, il a analysé cette saison, au micro de Nicolas Fillon.

"Aujourd'hui, je me remémore le vestiaire après la dernière, quand on est descendu, il y avait beaucoup de larmes. Aujourd'hui, ça fait plaisir de voir des larmes aussi, mais des larmes de joie" se réjouit-il. "Le club a été dans son ensemble excellent dans la gestion de la descente. Ce n'est jamais évident. Il n'y a pas grand monde qui est capable, de suite, de remonter en Ligue 1. Croyez-moi ! Les joueurs le savent et je leur ai dit" explique celui qui avait été prolongé quelques semaines après la descente en Ligue 2 l'an dernier. "Il y a beaucoup de monde qui a défilé dans mon bureau les trois premiers jours [après la descente NDLR] pour me dire qu'il ne voulait pas rester avec l'AJA, qu'il voulait rester en Ligue 1, pas en Ligue 2. Donc il a fallu convaincre ces joueurs là. C'est pour ça que je dis que l'ensemble du club a très très bien travaillé" se rappelle l'entraîneur qui a d'abord fait en sorte de garder de nombreux cadres du vestiaire, pas tous certains de rester dans l'Yonne. Avec l'aide de ses dirigeants et de la cellule recrutement, Christophe Pélissier a ensuite renforcé son effectif par petites touches intelligentes.

Adhérer au projet de jeu et au projet de vie de groupe

Ce qui a fait la différence, créer un déclic, c'est un premier stage, trois semaines après cette descente. "J'ai senti qu'il y a quelque chose qui s'est créé dans ce stage là. Les joueurs ont adhéré à ce qu'on leur a proposé par rapport au projet de jeu, mais par rapport aussi au projet de vie de groupe. Parce que pour moi, les deux sont liés" détaille Pélissier. Le groupe a, en effet, été rapidement en symbiose avec le coach et ses adjoints Jean-Marie Stéphanopoli et Olivier Lagarde. Le groupe adopte ensuite un style résolument offensif et spectaculaire qui tranchait avec celui de la lutte pour la survie en Ligue 1. "Quand on voit aujourd'hui un stade en fusion comme ça, un public incroyable, on est très très heureux d'avoir donné ce bonheur aux gens" se félicite Christophe Pélissier.

"On a voulu toujours être ambitieux avec et sans le ballon"

Au presque terme de cette saison, avec 66 buts marqués, ce résultat prouve, pour l'entraîneur, qu'"il y a du talent, certes, mais qu'on a développé ce talent en ayant un projet de jeu très attractif, très proactif comme on le dit souvent. C'est-à-dire qu'on a voulu toujours être ambitieux avec et sans le ballon. C'était notre idée" détaille-t-il. L'AJA est devenue la meilleure attaque de Ligue 2, mais ce qui fait surtout la différence c'est le caractère des Ajaïstes qui ne lâchent jamais rien sur le terrain, dans l'intensité et l'agressivité. La plus belle preuve : ces 14 rencontres de suite sans défaite entre novembre et mars. Avec un vrai point de bascule en février : un succès 1-0 sur penalty du capitaine Jubal à la dernière minute contre Angers à 10 contre 11 pour chiper aux Angevins la place de leader à la 24e journée, et ne plus jamais la lâcher.

"Je leur avais dit un début de saison, peut être qu'on va se prendre des buts, on va se faire ouvrir ainsi de suite, ce qui a été le cas en première partie de saison parce que j'ai souvenir d'une victoire de 4 à 2 à Bordeaux. Quand on revoit le match, on a de la réussite. On gagne 5 à 2 comme Saint-Étienne, mais on ne s'est pas gargariser. "On a mis quatre buts à Bordeaux". Non, non, non. En fait, on a dit voilà, c'est bien ce qu'on fait, mais comment on peut progresser. Voilà. Et le groupe a eu beaucoup d'humilité par rapport à ça et on a pu combler de plus en plus nos lacunes qu'on avait sur l'équilibre défensif en se mettant des sécurités aussi, tout n'ayant pas de restriction par rapport à notre jeu" conclut le coach, heureux.

Reste aujourd'hui pour le club à préparer son retour dans l'élite. Côté Mercato, la direction a bien travaillé car la quasi totalité des cadres a encore un, voire deux ans de contrat dans l'Yonne. Le point brûlant et le prochain combat du coach, ce sera l'argent : avoir les moyens d'exister en Ligue 1. Christophe Pélissier souhaite une augmentation du budget, actuellement autour des 24 millions d'euros, soit le même budget que Clermont, l'actuel dernier de Ligue 1.

Retour sur le match

Commentaires : Nicolas Fillon et Lucien Denis.

loading
Publicité

undefined