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Mort de Just Fontaine : "Mon téléphone s'est bloqué tellement j'ai eu de messages", raconte sa femme Arlette

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TÉMOIGNAGE FRANCE BLEU OCCITANIE. Arlette Fontaine croule sous les messages de sympathie ces dernières heures. Elle a accepté de se confier à France Bleu, après le décès de son mari. Just Fontaine est mort le 1er mars dernier à l'âge de 89 ans. Ses obsèques seront célébrées à Toulouse ce lundi.

Just Fontaine et sa compagne Arlette. Just Fontaine et sa compagne Arlette.
Just Fontaine et sa compagne Arlette. © Maxppp - FREDERIC CHARMEUX

Leur histoire d'amour a débuté un 17 janvier 1960 au Stadium et sous la neige. Just Fontaine et Arlette ont eu deux enfants et cinq petits enfants. Au micro de France Bleu Occitanie, Arlette Fontaine revient sur plus de soixante ans de vie rythmés par le football.

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France Bleu Occitanie : depuis sa disparition, on se rend compte à quel point Just faisait l'unanimité...

Arlette Fontaine : Je ne m'attendais pas à autant pour Justo. Je suis contente pour lui, je trouve ça extraordinaire. C'est incroyable, jusqu'aux bouquets de fleurs accrochés à la porte de la maison. Et puis surtout des messages. Beaucoup de joueurs, à tous les niveaux, des anonymes... Mon téléphone s'est bloqué tellement j'ai eu de messages. Cela ne m'était jamais arrivé dans ma vie. Marius Trésor, etc. Je me dis qu'il doit être content là-haut. J'ai aussi été surprise par les hommages de la jeune génération. On a eu du courrier de partout, vous ne pouvez pas savoir.

Il devrait y avoir beaucoup de monde lundi pour les funérailles à la cathédrale Saint-Étienne...

J'ai eu la fille de Dominique Colonna (ancien gardien de but du Stade de Reims). Il voulait à tout prix venir mais j'ai dit qu'il ne vienne pas, il a 94 ans. C'était son meilleur ami, avec qui il a fait tous les voyages. Je donnais ma place pour Colonna. Le maire de Toulouse, l'UNFP, le président de la FFF... Je sais qu'il y aura beaucoup de monde. Jean-Claude Darmon aussi parce qu'ils étaient très amis.

Just Fontaine, il ressemblait à quoi dans la vie de tous les jours ?

J'ai un mari qui a vécu foot toute sa vie. Combien d'après-midi devant le foot anglais à la clinique ? Il avait beaucoup de caractère. Né sous le signe du Lion, comme Napoléon. On ne pouvait pas lui faire faire ce qu'il ne voulait pas faire, mais il aimait les gens. Il donnait très facilement. Justo ne se posait pas de questions. Il allait toujours de l'avant. Il était fier de ce qu'il avait fait. Les prénoms de nos deux enfants, Florence et Frédéric, commencent par la lettre F. Il le voulait pour que ce soit comme le mot football.

Et il adorait sa ville d'adoption, Toulouse.

Il disait qu'il était plus Toulousain que certains Toulousains. Il disait : 'Moi j'ai choisi Toulouse'. Son fief, c'était le marché Victor Hugo. Il n'a jamais bu d'alcool, mais il allait au café. Tout le monde l'appelait Justo, pas autrement.

Vous nous racontez votre rencontre ?

Je vais tout vous dire. J'ai connu mon mari le 17 janvier 1960. Il neigeait au Stadium. Je n'avais jamais vu un match de football de ma vie. Deux joueurs de Reims étaient amis avec une amie à moi. Il y avait Just, qui dit 'et moi on m'embrasse pas ?' Je lui ai répondu que je ne le connaissais pas.

Sa vie, c'était aussi Reims...

J'ai appris que le maire de Reims voulait faire une statue. Cela m'a fait plaisir parce que mon fils est Rémois. Il est né à Reims. Ce sont ses belles années, même s'il faisait très froid !

Le Stade de Reims, ça représentait quoi pour lui ?

Beaucoup de choses. Il y avait cette amitié entre les joueurs qui n'existe plus j'ai l'impression. C'était à la vie à la mort avec Colonna ou Kopa. Quand Raymond est mort, Justo était effondré.

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