Paris-Roubaix : des chèvres désherbent les pavés de la Trouée d'Arenberg avant la course
Pour sécuriser le passage des coureurs de Paris-Roubaix dans la Trouée d'Arenberg, une quarantaine de chèvres et de boucs nettoient depuis deux mois le secteur pavé mythique de la reine des classiques. La Trouée d'Arenberg sera praticable le jour de la course, le dimanche 9 avril.
Le dimanche 9 avril, les coureurs de Paris-Roubaix emprunteront les pavés de la Trouée d'Arenberg. Ce secteur mythique de la reine des classiques n'aura jamais été aussi propre, de l'aveu même des organisateurs de la course cycliste.
On se souvient que l'herbe avait considérablement poussé pendant le Covid. Une balayeuse avait nettoyé les pavés après deux ans de pandémie, mais elle avait emporté les joints de terre. Cette année, ce sont une quarantaine de chèvres et de boucs qui désherbent les pavés de la Trouée d'Arenberg. C'est ce que l'on appelle l'éco-pâturage. Une première sur ce site.
C'est le maire de Wallers qui en est à l'intiative. Il a sollicité l'association Espoir Avenir, qui mène des chantiers d'insertion professionnelle. Depuis le 7 février, une quarantaine de chèvres sont amenées chaque matin sur la Trouée d'Arenberg. Elles ont déjà désherbé les 2,4 kilomètres de pavés.
L'éco-pâturage respecte ce site mythique
"Elles mangent l'herbe entre les pavés. C'est pour ca qu'on met des filets. Pour qu'elles mangent là où on veut qu'elles mangent, et pas ce qu'il y a toujours de meilleur de l'autre coté du filet", explique Audrey Mouly, la directrice de l'association Espoir Avenir.
"L'éco-pâturage, ça respecte l'environnement. Les chèvres n’abîment pas les pavés. Elles sont silencieuses. Cela permet aussi d'attirer la population, de créer du lien entre l'animal et les habitants. On a eu beaucoup de visites. Nos salariés sont valorisés. Ils sont fiers d'avoir travaillé sur un site aussi mythique", souligne-t-elle.
"Le désherbage mécanique n'est pas la meilleure solution"
Une intiative dont se félicite Thierry Gouvenou, directeur de la course Paris-Roubaix. "Avec le réchauffement climatique, on a la sensation que l'herbe est de plus en plus présente dans cet endroit qui est très humide. On a longtemps travaillé sur du désherbage mécanique. On s'est rendu compte que ce n'était pas la meilleure solution. Après le Covid, l'herbe avait pris le dessus parce qu'on n'avait pas entretenu pendant deux années. Il y a eu un déclic. On a pensé à l'éco-pâturage", raconte-t-il.
Autant dire que l'expérience est concluante. Les chèvres devraient donc continuer à pâturer dans la Trouée d'Arenberg, l'idée étant d'entretenir les pavés régulièrement après ce désherbage intensif de deux mois.
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