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Basket - Limoges CSP : "j'y étais surtout pour jouer pour les autres", les souvenirs en Bleu de Franck Butter

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C'est la trêve internationale du basket. Certains joueurs ont rejoint leur sélection notamment le capitaine Nicolas Lang. Dans 100% CSP, on en profite pour ouvrir la boîte à souvenirs avec d'anciens internationaux ayant évolué au Limoges CSP. On commence cette série de 4 épisodes avec Franck Butter.

Franck Butter sous le maillot de l'Equipe de France de basket Franck Butter sous le maillot de l'Equipe de France de basket
Franck Butter sous le maillot de l'Equipe de France de basket - JF Molliere/FFBB

Dans 100% CSP, nous profitons de la fenêtre internationale pour ouvrir la boîte à souvenirs avec d'anciens joueurs de l'Equipe de France de basket. Pour commencer cette série, l'ancien pivot de Limoges Franck Butter raconte sa trajectoire inattendue dans le monde du basket. Il a commencé sur le tard à presque 18 ans mais sa grande taille (2,10 mètres) lui a vite ouvert des portes à un moment où les grands manquaient. Au début des années 80, exempté de sport plus jeune en raison de sa croissance, il est passé en seulement trois ans de l'usine de sabots agricoles où il travaillait en Seine-et-Marne à l'Equipe de France en passant par Limoges où Pierre Dao l'a convaincu de venir à tout juste 18 ans.

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Je trouve que le fonctionnement était bien pour une personne comme moi qui ne connaissait rien du tout au basket

Franck Butter n'a pas oublié ses débuts en Equipe de France. "Ce que voulait surtout l'entraineur Jean Galle, c'était de me montrer ce qu'était l'équipe de France. J'arrivais comme un cheveu sur la soupe dans le milieu du basket où j'ai commencé très tard. Il m'avait dit que j'étais le futur espoir de l'équipe de France au poste de pivot. Pour moi, tout a été très vite. Je me suis retrouvé à Limoges au bout d'un an de basket et environ un an après, je me retrouve en équipe de France ! Je trouve que le fonctionnement était bien pour une personne comme moi qui arrivait et qui ne connaissait rien du tout au basket" explique-t-il humblement.  

Le pivot Franck Butter en mode hargneux sous le maillot des Bleus face à l'Espagne
Le pivot Franck Butter en mode hargneux sous le maillot des Bleus face à l'Espagne - JF Molliere/FFBB

Toujours dans le bon wagon

Franck Butter, et le titre européen de 1993 avec Limoges le conforte dans cette idée, estime qu'il a toujours été dans le bon wagon. Au bon endroit, au bon moment. Mais s'il a eu le droit aux honneurs de l'équipe de France, c'est surtout parce qu'il était comme en club, un joueur besogneux et un coéquipier modèle. "J'y étais surtout pour jouer pour les autres. Comme j'adore rendre service, j'adorais faire des blocs pour les gars qui mettaient des points, j'adorais prendre des rebonds pour l'équipe. Je n'étais pas là pour être une star. J'étais là pour aider les autres" assume aisément Franck Butter. 

Je racontais des conneries. Je faisais des tours de magie. On rigolait ! 

Au point d'être sélectionné même blessé. Sur les deux championnats d'Europe auquel il a participé, il y en a un lors duquel il n'a pas joué du tout. Le sélectionneur Michel Gomez l'a fait venir en 1995 alors qu'il avait un bras cassé. "Je ne m'entraînais pas. Rien du tout. Je venais avec le groupe pour faire en sorte que le mois de préparation soit beaucoup moins contraignant et beaucoup moins long. C'est passer des bons moments. Discuter de choses et d'autres. La bonne ambiance. Je racontais des conneries. Je faisais des tours de magie. On rigolait ! C'était vraiment sympa" se remémore Franck. Son regret ? A l'époque, il y avait de très bons joueurs mais l'équipe de France ne gagnait pas face aux meilleurs. "C'était frustrant, décourageant". 

Cela n'a pas empêché Franck Butter, 68 sélections au compteur, de profiter pleinement de ses passages en Bleu. Notamment en dehors des parquets comme l'année lors de laquelle l'équipe de France A n'a pas voulu se rendre à une tournée au Brésil. C'est l'équipe A prime qui y est allée avec Franck Butter dans les bagages :"on a fait 5 matchs. On a pris entre 50 et 70 points. Mais on s'est payé trois semaines au Brésil ! On est allé un peu à Copacabana. Des joueurs se sont faits agressés sur la plage. C'était un peu craignos là-bas mais ça n'a pas été bien loin. On a bien rigolé. Malheureusement, on a pris des doudounes mais on le savait en y allant". Franck Butter qui en Bleu aura pris beaucoup de plaisir en dehors du terrain. Côté parquet, c'est plutôt en club avec Limoges qu'il a brillé et collectionné les trophées.

(Prochain épisode : Crawford Palmer, directeur sportif du Limoges CSP et ancien intérieur de l'Equipe de France, médaillé d'argent aux JO de Sydney)

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